Pavillion Frescatelli - Montigny-lès-Metz

Eric Tison

J'ai adoré me promener autour de ce pavillon Frescatelly qui se situe dans les jardins du Botanique à Montigny-lès-Metz.

Cette demeure particulière, n'est autre qu'une « folie » du 18e siècle, à savoir une résidence située à la campagne dans laquelle le propriétaire aime à se divertir librement. Ces demeures qui servaient souvent de lieu de rendez-vous galant n'ont plus de pièces d'apparat, mais plutôt des petits salons, des escaliers dérobés et des boudoirs avec des décorations légères et gaies. Ce pavillon fut érigé en 1717 à l'entrée de Montigny-les-Metz pour Claude Auburtin de Bionville qui fut conseiller au Parlement de Metz. La dénomination de Frescatelly, aux consonances italiennes, n'est en fait due qu'à la présence non loin de là du palais de Frescaty. Frescatelly pour petit Frescaty, par analogie au palais épiscopal de Frescaty (aujourd'hui détruit) qui se trouvait à l'emplacement de l'ancienne base aérienne du même nom, (la Base 128).
De 1738 à 1865, le domaine de Frescatelly changea régulièrement de propriétaire, jusqu'à ce que la Baronne de l'Espée le propose à la ville de Metz. Le pavillon et l'ensemble du domaine furent acquis en 1866 par la Ville de Metz qui y transféra le jardin botanique qui depuis 1802, était situé rue du Tombois,  dans les jardins de l'ancien couvent des Capucins.

La façade « sur cour » de cette coquette construction s'élève sur deux niveaux. Au premier, les grandes baies barlongues ajourent le rez-de-chaussée. Au-dessus de la porte d'entrée, une tablette saillante porte le fronton curviligne brisée qui encadre une agrafe. Sous cette dernière apparaît en écu au décor losangé.
Au second niveau, se retrouvent les baies rectangulaires aux appuis reliés, mais elles sont dotées d'un parapet en fer forgé qui ondule par de gracieuses courbes. La façade opposée " sur jardin " présente les mêmes dispositions générales excepté qu'elle est agrémentée d'un beau balcon. Ce dernier surmonte la porte centrale qui est accessible par cinq degrés, et son fronton brisé est encadré par les consoles du balcon qui la surmonte. Les autres consoles prennent appuis sur les fenêtres de la façade. Ces consoles sont d'ailleurs remarquables, elles sont galbées et décorées d'entrelacs végétaux, mais aussi de têtes : deux têtes grotesques et une tête de lion. On notera que des têtes de lion se voient aussi à la retombée des consoles latérales du balcon. Ce pavillon a subi de nombreuses transformations au cours des ans. Sur les photographies de la fin du 19e siècle, le pavillon apparaît avec un étage supplémentaire et toutes les fenêtres sont garnies de volets. Depuis 1908, le pavillon a repris son aspect primitif, la toiture ayant été abaissée et les mansardes rétablies.
La toiture de cet édifice est, comme le veut la tradition à la française, un couvrement à combles brisé recouvert d'ardoises.

J'ai joins quelques photographies en annexe pour imager mes propos. Ne pas hésiter à mettre « un like ou utile » au pied des photos pour m'encourager dans ma démarche.

Le pavillon Frescatelly abrite aujourd'hui la direction du pôle parcs, jardins et espaces naturels de la ville de Metz.

Pour poursuivre notre visite de Metz, nous pouvons visiter ce magnifique jardin bontanique avec sa roseraie et surtout la tres belle serre de plantes équatoriales et la volière. Ensuite nous pouvons sortir du jardin et nous diriger vers la Cathedrale de Metz, puis vers l'église Ste Ségolène qui se trouve sur les hauteurs de la colline, puis vers cet ancien Hôtel particulier, l'hôtel Saint-Livier à proximité, puis vers la place Ste Croix où se trouvent encore des Hôtels particuliers datant du Moyen-Age comme celle du n°8 et 10 place Ste Croix, puis vers la maison de Rabelais au n°5 En Jurue...

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Bonne balade. Best regards, Eric Tison. F-57 Metz.