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Le sud du Brésil nous voilà !

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Dimanche 15 novembre 2009
16h30 - 70 kms de Porto Alegre, sur la route
Pause goûter – OUF – on roule beaucoup depuis 2 jours. Peu d'opportunité pour écrire. J'ai la tête, le dos, les fesses farcies. Heureusement que yoga est là, et que tout ça il effacera. Ça y est, nous sommes au Brésil depuis 30 h. Et, comme on s'y attendait, on ne comprend RIEN à ce que les gens nous disent. Mais cela ne les empêche pas de poursuivre. Nous, on sourit. Les paysages sont jusque là soporifiques, comme dirait Yannick. Ça commence à devenir plus intéressant. Nous avons fait une pause hier soir à Rio grande. Impec ! On tombe sur un mini parc zoologique (singes, cochons d'Inde, tortues, toucan...) ainsi qu'une aire de jeux pour enfants avec le vendeur de pop corns artisanales et délicieuses. Un régal.
Stop – Georges s'enfuit !

Lundi 16 novembre 2009
7h35 - Station service - Porto Alegre
Avec Georges, 2 lignes = une pause !
Em foca... Premiers éléments du Brésil. Les gens sont charmants et souriants. Au resto, les plats se paient au kilo. Nous trouvons les premiers petits pots pour Georges : Compote de pommes. En fait, il n'en a pas voulu. Au prix où c'est, c'est énervant ! Mais en fait, il n'arrête pas de manger des pommes. Manzana ! Il y a aussi beaucoup de chevaux, en liberté dans la campagne, dans les villes tirant des calèches. Et la campagne est toujours aussi verte. Il a beaucoup plus, et dans les champs, on voit fréquemment quelques vaches pateauger dans des mini étangs.
Porto Alegre. Première énorme ville du voyage : Périph. Arrivée stressante. On tombe direct sur la casa de la culture et sur le salon du libre. Cool, on se balade.

Mas tarde,
22h10 - Parc naturel d'Itapuã à 40 kms au sud de Porto Alegre
Donc, à la station ce matin, prise de renseignements concernant le changement de la vitre avant sur le pick up simple cabine. La serveuse, qui n'en sait rien, nous ramène la pompiste qui n'en sait rien, qui nous ramène un client qui nous indique Peixe Pneus à 2 mn de là. Nous trouvons vite fait et nous passons une bonne partie de la journée avec Rafaël, le boss. 28 ans, 2 enfants (7 et 2 ans) qui sont toute sa vie, mais il n'en veut pas d'autres. Ça coûte trop cher. Sa femme travaille dans les computers.

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10h/12h : Peixe pneus, il n'en a pas mais il cherche. Pendant ce temps là, on se douche, incognito.
12h/13h30 : Pause pique nique au bord du lac.
13h30/15h : Peixe pneus. On va aller à Porto Alegre mais on ne sait pas quand. On attend, souriants.
15h/16h : Aller/retour au centro de Porto Alegre. Georges s'endort dans mes bras, à 15h03.
15h20 : POA centro/ ils n'ont pas le bon modèle. Ils ont pour un pick up, cabine double.
16h : Retour garage. Georges dort toujours mais dans les bras de Rafaël, qui a insisté pour le porter et n'a eu de cesse de le ménager et dorloter. Peut-être qu'à 17h30 - 18h, il y aura quelque chose mais quoi ? On n'en sait rien. On part alors faire un tour dans la pampa brésilienne. Routes défoncées, nids de poule, dos d'âne voir d'éléphants...

Georges dort toujours (2h20 en tout). C'est très joli. Bucolique. Il fait beau. Yannick est sûr que nous roulons vers le nord puisque le soleil est derrière nous et qu'il se couche à l'ouest. Ouais ? Peu importe, nous avons hâte de quitter la pollution et d'emmener Georges dans du vert. Ah en parlant de vert, Georges ne coule plus du nez. On a craqué. Il y a 3 jours à Barra de Chuy. Il avait toussé toute la nuit et au matin, il avait encore les yeux tout collés. Antibiotiques. Bref, il va mieux et c'est tant mieux.
On a roulé, roulé et on a attéri dans un tout petit camping sauvage. Aussi adorable que notre garagiste. Sanitaire très propre et très joli, poutre au plafond, porte en bois type saloon, et tomettes au sol. Quelques pêcheurs au bord du lac. Le gazon est trempé, spongieux. On est en maillot de bain et déjà toute une petite vie derrière nous.

Mardi 17 novembre
9h59 - Parc naturel Itapua. Toujours au camping sauvage.
Nous sommes au paradis ou ça y ressemble. Lac rose. Les oiseaux gazouillent. Les vaches meuhent. Les coqs chantent. Les chiens errent. Les chevaux broutent. Et la caravane passe.
21h59, après un gros câlin, Georges dort depuis 3mn. Je suis crevée. Debout depuis 7h ce matin. Pas de sieste. IMPOSSIBLE !!! Terrain de camping très limité pour l'endormissement en poussette. Et très accidenté. De 13h30 à 16h30 Yannick a tenté tous les stratagèmes, y compris le hamac qui s'est vite fait transformé en balançoire.
Fait marquant du jour : Yannick a arraché les fils électriques du camping ce matin (en voulant mettre le véhicule à l'ombre pour que Georges dorme mieux...) tellement notre véhicule est haut et tellement il a pris de l'élan pour ne pas s'embourber. L'adorable mais bourru gardien a tout réparé tranquilement, sereinement avec des outils appropriés.

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Mercredi 18 novembre
21h34 - Praïa paraiso, sud de Torres.
Épuisée encore. Levée par Georges à 7h qui veut direct descendre du lit puis aller dehors. Il a plu toute la nuit, avec du tonerre qui gronde. Le sol est plus que trempé. Georges est en slip, haut de pyjama et bottes de caoutchouc. Il court la dedans, ravi du bruit des clapotis.
Il faut tout ranger, vidanger et sortir de ce bourbier. En faisant gaffe aux fils éléctriques. Et me voilà avec un bout de bois à essayer de soulever les fils pendant que Yaya passe. L'homme du camping arrive tranquilement et nous aide chaleureuement à quitter son camping las Pombas. Il me fait beaucoup penser à Américo. Yannick aussi. Une très bonne adresse.
Nous avons repris de très belles pistes dont les couleurs jaunes et rouges ressortent particulièrement bien après la pluie. Georges a appris ce qu'était le goudron aujourd'hui après les nids de poule et les dos d'âne hier et avant hier.

Jeudi 19 novembre
10h45 - Torres, sur la nationale.
Bruit des voitures. Grosse chaleur écrasante. Nous sommes à la lancheria – restaurante : Abasteça aqui. En face, il y a la casa do parabrisa. Ont-ils une vitre pour notre dodgi ? Rien n'est moins sûr. Le problème c'est qu'on a un peu peur que si ils en ont pas, ils ne nous le disent pas et que ça dure et dure pour rien. On y va quand même. Il dit direct qu'il n'en a pas. Ouf merci.

J'ai fait un rêve à Floripa !

Géraldine et Yannick avant la naissance de Georges.  Baignade et farniente au soleil.  Petit tour de bateau à la découverte des baleines.  La vie en amoureux.  Pas obliger de courir après notre trésor. 
S'envoyer en l'air !  Glisser sur l'eau.  Fréquenté des plages sympas.  Aaaah, mais que ce passe-t-il ?   Retour sur terre !!! 


Vendredi 20 novembre
14h30 - Praïa Moçambique - Ila Florianopolis.
On a roulé hier. Beaucoup roulé...
On s'est arrêté mangé dans un routier. C'est top le Brésil pour la nourriture entre autres. De grands buffets où l'on voit ce que l'on choisit et où du coup le service est très rapide. Beaucoup de patates douces. De haricots rouges. De crudités. De petits beignets de toutes sortes. Georges mange bien.

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Grand soleil. On a roulé, roulé et nous nous sommes arrêtés au bord d'un lac. L'eau était chaude et on avait pied tout le temps. Impec pour Georgito. Nous nous sommes séchés et nous pensions goûter tranquilles à l'ombre. Mais le ciel s'est assombri d'un coup. En 2mn à peine, tout était noir. Et là, grosse tornade. On a plié taf taf. Surtout moi, Yannick prenait des photos...et nous nous sommes remis à rouler rouler pour arriver sur l’île de Florianopolis. Mais là grosse surprise : des immenses buildings. On se serait cru à Monaco. Sommes arrêtés faire le plein du frigo et de la voiture. Et gonfler les pneus. Et y'en avait besoin. Je te laisse le soin chéri d'indiquer les chiffres. Euh, je crois que c’était 45 psi au lieu de 60.
On a roulé roulé. Là le DVD de Georges était enclenché. Y'en avait besoin aussi, il n'en pouvait plus. Avons recherché en vain le camping. Sommes arrêtés épuisés vers 20h30, la nuit tombée. Dans un petit coin de paradis. Pique nique rapide. Coucher 21h58. Un dalmatien venu de nulle part est venu lécher les plats.
Levée ce matin aux aurores. 6h30.

22h10 dans la voiture.
Vraiment sympa ce petit resto Lulu. Je demande si je peux boire juste un petit café. Ils n'en servent pas mais ils m'offrent un petit café de la cafetière du personnel. Gratuit, comme ça. Obligada.
Ah, j'ai noté qu'au Brésil dans toutes les toilettes, douches et autres il y a des grands miroirs. Même dans les toilettes du pti boui boui du coin. De là à dire que c'est un peuple narcissique... en tout cas, moi j'aime ça. Dans le camion, y'en a pas.
1ère vraie baignade à la plage de Lagoinha, avec les lunettes de plongée : des brasses, du dos crawlé. Et après tout ce qu'on a roulé hier, c'est impec. Beaucoup de vent qui soulève le sable et vient t fouetter les mollets (ou le dos pour Georges) mais mer calme.
Georges scotche total «Barbapapa autour du monde» (32 visionnages), une famille qui voyage ça le rassure peut-être. Du coup, il nous pose des questions saugrenues « maman, les saucisses géantes ça va dans l'eau ? ». Et lui, il scotche les gens d'ici. Ça fait deux fois que des gens nous demandent s'ils peuvent le prendre en photo.
Ah ah et, ce soir, quand enfin nous trouvons le camping que nous cherchions depuis un moment, qu'il y a-t-il à côté ? Une boutique qui affiche Pilates, Yoga, Danses... RDV mañaña à 10h : pilates !

Samedi 21 novembre
12h et quelques - Barro de Lagoa - Espaco consciente
Voilà, je sors d'un cours de pilates – extra mais le RDV avec Yannick était beaucoup trop approximatif. Au café du coin vers 11h. Seulement, il y a une fourche. J'ai pris à droite et j'ai bien dû marcher 1km avant de trouver une cafet. Pas de juanito ni de georgito. J'ai remarché 1km et me revoilà devant la salle de Yoga à attendre depuis un moment, et la pluie arrive. C'est la règle en voyage, on se perd, on revient au dernier endroit où l'on s'est vus. Mais je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il me fait payer cette heure que j'ai pris pour moi.
Bref, sinon, le dernier truc du pti georges c'est : « je ne peux pas il y a des piquants! »
« je ne peux pas aller au lit, il y a des piquants dedans. Je ne peux pas mettre ma ceinture de sécurité, ma serviette de table, il y a des piquants dedans. ». il y a aussi le « il vient pas » « fais pipi, fais un bisou...il vient pas le bisou ».

22h16 - Pantano do Sul dans le camion.
Calme. Georges est au lit. La mer va et vient tranquillement. Sortons d'un bon resto où Yannick n'a pas trouvé ça raffiné mais moi, je me suis régalée. Poissons grillés, purée de manioc, frites et salades variées. C'est un resto très célèbre ici, le président serait venu. Et partout, sur tous les murs (plafond compris) des petits mots de clients devenus bavards et poètes grâce à la cachacinha offerte par la maison. 70000 mots seraient suspendus. C'est vraiment impressionnant et joli. On a encore trouvé un spot terrible pour la nuit. Faut dire que sur cette île, c'est pas difficile. Petit village de pêcheurs avec plein de jolis bateaux en bois colorés.
Ah et sinon, en allant chercher le gaz (c'est ma mission ça, j'en dégote partout) je passe devant un Salao de Beleza et hop, ça y est, je l'ai ma première épilation maillot brésilienne. Impec mais quelle douleur...

Mardi 24 novembre
11h40 - Barra de Lagoa au camping dans le camion.

Dimanche : temps maussade. Avons récupéré le gaz – cool – mangé des poissons frits avec une bière. Nous sommes baignés 1, 2 ou 3 fois selon les individus. L'après-midi, belle balade en poussette l'après-midi pour endormir Georges. Le temps de se préparer, remballer les tables, les chaises, le seau...Georges dormait déjà. Puis sommes retournés au bar Arante où hormis les cafés et cocas commandés, on nous a servi le cachacinha susnommé et avons rencontré le fondateur de la maison la quatre vingt dizaine. Nous avons remballé le temps de se remettre et pris la route vers 18h. Avons exploré le sud de l'île et sommes arrêtés épuisés (les routes sont cabossées) au bout – Caieiras de barro do sul. Un magnifique parking qui ressemblait à un camping nous attendait pour 10 RS en tout (soit 4 euros en gros pour ceux qui auraient la flemme de cliquer aux infos pratiques). la douche en plein air est élue à l'unanimité (moins 1, Georges) la meilleure douche de ce début de voyage. Sur élevée, nous dominions un petit étang, il y avait la lune qui nous éclairait, le sol de lattes en bois. En plein air. Amis détracteurs (ou trice) du sénonais Bonjour : encore une affaire de douche...

Lundi : rando à la pointe des Naufragés. La patronne du camping nous avait dit : « 30-35mn, en tongs pas de problème ! Merci pour les 10 RS ». Tout était faux. Sol glissant, gadoueux et très escarpé. Mais magnifique. Georges a beaucoup mieux marché au retour qu'à l'aller. OUF pour Yannick.

14h10 - Pào de Lo, Delicias de Barra
Un ptit tour de poussette et puis s'endort.

Mardi : réveil un peu moins aux aurores 7h30 pour moi, 8 pour les gars. Pause halte au camping de Barra de Lagoa. Enfin. 3 jours que nous en parlons et 3 jours à bivouaquer.
Trop de retard dans le linge et temps très incertain pour le séchage. Passage à la Lavandoria. 52 pièces : 30 RS (soit 12 euros) lavés et séchés les 52 pièces. Réparation approximatif des vérins et accroche de la cellule pour Yannick. Vaisselle, repas, courses et inversement pour moi. Reste à bien ranger et nettoyer la maison (hein Laurent, c'est mieux que cellule). Et à rattraper le retard sur le site.

Em foca (ils disent ça dans les journaux ici) au Brésil...
Beaucoup de magasins pour les chiens (niches, croquettes, jeux...) qui nous font penser qu'ici le chien a un autre statut qu'en Uruguay : ils ont des maîtres qui les aiment. Du coup, Georges peut les caresser.
Beaucoup de magasins de location de vidéo, en tout cas, sur cette île. Un par bled ou presque. Besoin d'évasion du fait de la situation insulaire, cinéphilie ? En tout cas, sur l'île je suis tombée deux ou trois fois sur des gens qui mataient la télé dans des restos, elle grésillait à mord mais eux ne semblaient pas perturbés, genre habitués au phénomène.

Mercredi 25 novembre .
22h05 - Terrasse du camping Fortaleza da Barra
C'est cool le camping ! Avec Georges, on a le temps de se faire des copains. Moi, les mères, lui, les enfants. Avons rencontré très vite deux filles très sympathiques et très hippies, et aussi jolies l'une que l'autre : Natinae, 28 ans a Inaé, 9 ans et Flore, 21 ans qui a Sylvestre, 3 ans (du 28 août 2006, comme le cousin Arthur soit 2 jours de moins que georgio). Elles fabriquent et vendent des bijoux sur la plage. Je me suis hyppisée, je leur ai achetée une immense boucle d'oreille qui rallonge mes cheveux de 12 cms (j'aime l'asymétrie et sinon j'ai toujours l'impression de ressembler à la vache qui rit). Je me suis fait couper les cheveux. Daniel, le coiffeur (comme à Sens), est le 1er brésilien croisé qui dit autant de mots en français. Il m'a fait une super corta ma femina y con ton inspiration. Impec, 20 RS (= 8 euros).
Sur cette île, nous avons pu croiser pas mal de gens qui boitent : malformation dûe à la pollution du lac ? Et il y en a une qui me suit ou me précède partout. Elle est là où je vais, ou arrive quand j'y suis. C'est elle qui m'avait conseillé le camping, samedi en sortant du cours de pilates. D'ailleurs, à ce propos, j'y suis retournée prendre un cours de danse classique (ici, comme en Uruguay, ils appellent cela ballet), et c'était exquis. J'ai tout compris et retenu. La musique était bien rythmée. 3 débutantes : plié, tendu, dégagé, rond de jambe, souplesse.... Quel bonheur ! 10 RS (4 euros). Sinon, il y a une mini halte garderie qui s'est formée autour du camion (on a comme une terrasse en béton) : séance de projection de cinéma en plein air ! On les tient, ça y est ! Puis séance de légos sur le tapis orange (merci la MJC, cadeau de naissance).
Flore et Natinae nous font partager leurs talents de cuisinières : empanadas jambon / oeufs / fromage (sorte de chaussons farcies) pour hier, et riz/haricots rouge/purée ce midi et beignets au sucre cette aprem au goûter.
MERCI !
De mon côté, je m'éclate à essayer tous les trésors alimentaires du Brésil : pain au fromage, galette de mil, de kuskus, brochettes de poulet à la milanaise, empanadas ricotta/tomate, brocolis, viande hâchée, beignets de poulet....

Jeudi 26 novembre
11h06 - Barra de Lagoa - Pao de lo
Que calor !
Quittons le camping hoy. Pilates à 8 h du matin. Extra !
Petit dej. Georges débarasse le pti dej (range au camion le beurre, la confiture, le miel...) met tout la vaisselle sale dans la bassine et nettoie méticuleusement la table. RAS que du bonheur !
21h16 - Dans le camion, Porto Belo, Praïa Mariscal.
Georges est déjà au lit mais devant Barbapapa. Il pleut fort. Orage. Heureusement nous nous sommes baignés juste avant. Plus belle plage du voyage. Sable blanc et doux et fin comme de la farine. Georges n'a même pas voulu se baigner tellement le sable lui a plu. Il s'est roulé dedans pendant une demi-heure. L'eau, la plus chaude (pour une eau de mer) et transparente que nous n'ayons eue.

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Vendredi 27 novembre
10h10 - Praïa Mariscal - Terrasse de la panificadora Délicatta
Face à une mer sublime mais de surfeurs. Donc pas pour moi, et encore moins pour Georges. Nous profitons pleinement des derniers instants de mer avant de rentrer dans le pays. Foz do Iguaçu. Puis le Paraguay, l'Argentine, nous ne devrions pas la revoir (d'après le chef) avant 1 mois et demi. Mais des rivières, des lacs, des cascades y'en aura. C'est à la fois une règle d'or en voyage et un de nos points communs avec Yannick et Georges, notre amour de l'eau !

13h24 - Praïa canto grande.
Nous avons parcouru quelques Kms pour trouver une mer plus calme. C'est chose faite mais c'est une plage de pêcheurs. Sale. Y'avait même quelques vautours qui s'acharnaient sur une chèvre. Beurk. Par contre, toujours plein de bateaux/pirogues en bois aux couleurs vives. Nous avons marché 10 mn pour trouver un endroit baignable avec douche.
Avons pique niqué sur l'autre rive (celle plus surfeurs) puisque nous sommes sur une péninsule et là, nous sirotons notre café. Que du bonheur !

Samedi 28 novembre
21h40 - Pick up – Station service – Lanchonete - Tres capoës

Tout va mal !
1) On, non, Georges a cassé le lecteur DVD alors que nous traversons le pays d'Est en Ouest pour rejoindre Foz Do Iguaçu. Donc, cet engin a toute son importance. Yannick y dit qu'il faut en acheter un, qu'il est foutu moi je dis que c'est sûr « on peut le réparer ». Nous nous arrêtons à Irati pour étudier ces hypothèses. Le vendeur d'électroménager n'en a point mais il nous dégote l'adresse d'un réparateur à 10 mn à pied d'ici. C'est samedi, 11h35, il y a peu de chance mais bon. On arrive en sueur mais on le trouve, il est ouvert mais les mécanos sont au repos et ne reviennent que lundi matin. On ne va pas rester 3 jours à Irati pour ça. Nous déjeunons dans la Lanchonete d'en face. Le buffet est délicieux et la patronne adorable. Nous sympathisons et elle me caresse le bras à 3 ou 4 reprises. Elle offre un sorbet maison à Georges après son dessert. Il l'enquille sans se faire prier.
2) Georges (encore lui) a perdu (ou on lui a volé) son collier en argent gravé.
3) Yannick et moi avons des petits soucis de santé (rien, genre mycose), et quand tu es itinérant (que ta salle de bain, c'est les stations d'autoroute) c'est encore plus chiant.
4) Et il pleut des torrents.

Mais, mais mais c'est merveilleux : « des monts touffus de verdure » comme dirait Yannick. Des chemins de terre glaise rouge. Beaucoup de reliefs, beaucoup d'eau. Il reste 365 kms avant Foz. Demain, tranquille.
Sinon, ils me paraissent vachement catholiques dans le coin. Deux fois que, en s'arrêtant dans une station ou une boutique je vois sur une table, la bible ouverte. Et il y a plein de boutiques catholiques.
C'est fini la mer, les baignades...en même temps, on a pas toujours l'impression de voyager sur la côte. Tellement, il y a de touriste. En rentrant dans les terres, en s'arrêtant dans des petites villes pas touristiques, on fait plus une immersion brésilienne. J'adore!
Puis, pause dans l'après-midi à Guarapuava toujours dans l'idée d'acheter un lecteur DVD. On en trouve un, cher (200 euros), presque le même mais on est pas sûr qu'il lise les DVX et ils n'avaient pas le câble d'alimentation. C'est un modèle d'expo, si tu le veux, faut le commander. O ne se comprenait pas trop en même temps. Pas grave, on a du coup acheté des bonnes chaussures de marche pour Georges qui accrochent bien le sol, et ne glissent pas. Il est tout fier et n'ose pas les mouiller. C'est bon signe.
Sinon au chapitre Georges toujours, lui qui refuse catégoriquement depuis quelques mois de porter des chemises ou polos car ils se ferment avec des boutons, j'ai trouvé une solution : je lui mets la nuit. Quand il dort profondément, qu'il est tout en sueur, je veux pas le laisser dormir tout trempé alors je le déshabille et je lui passe une chemise. Nous, on rigole bien, quand il s'aperçoit une heure après qu'il porte une chemise. Ah, et pour finir, il y a pas mal de scarabées dans ces régions (parfaitement inoffensifs selon Yannick). Ça faisait bien rigoler Georges jusqu'à ce qu'il y en ait un qui restait accroché à sa tong. Il s'est mis à courir et sauter. Gros flippe. En fait, il courait en l'air sans avancer comme dans les dessins animés et du coup, il s'est vautré sur le marbre glissant.

Deux nuits de suite dans une station service où il y a de la vie toute la nuit. Certes, c'est bruyant mais provisoirement c'est marrant. Je me suis crû à Rungis. J'ai testé le petit café à 4h du mat, il y avait encore ou déjà du monde. Les sanitaires de la deuxième sont exemplaires : il y a un petit toilette et un petit lavabo adaptés à la taille de Georges.

Dimanche 29 novembre
20h17 - São Miguel do Iguaçu.
Un grand lac avec douche géante + sanitaire pour se rincer + des bars à tapas = impec sauf que l'eau est un peu chaude pour nous rafraîchir (il doit faire 35 degrés), le sol est très visqueux et que c'est dimanche soir et qu'il y a plein de jeunes garés en épi avec chacun leur sono à fond (c'est un euphémisme) écoutant surtout de la techno. Et là, au moment où je vous parle, y'a un mec dans une caisse qui a tiré 5 ou 6 balles vers on n'en sert rien. Deux femmes (avec un enfant je crois) sont sortis en courant vers le bar. Moi, j'ai cru qu'ils tournaient un film. Une novela.
Pendant ce temps là, mon petit Georges s'installait à sa table, sortait les jeux de son sac. Il a eu plus peur des scarabés, c'est clair.
Donc ça y est, on les a fait les 700 kms sans DVD pour arriver à Foz. Nous irons demain à la fraîche. J'aime voyager le dimanche. Je suis contente de savoir les gens au repos. Je les imagine à table, en famille, dans de beaux habits. Et puis, il y a plein de magasins fermés. Ça me repose, il y a moins de choses à observer. J'ai l'impression d'arriver à avoir une vue d'ensemble. Et paradoxalement, j'aime aussi voyager le dimanche parce que j'ai l'impression de moins perdre mon temps et des opportunités.

Lundi 30 novembre
10h20 - Lanchonete de la station service Posto Piter - Sao Miguel do Iguaçu.
Tout va mal ! Ça y est on dort tous tout nus tellement il fait chaud. Ce matin, pas de baignade comme prévu. Grosse tempête à la fin du petit dej. Remballage express. C'est tout pour le moment.

22h41 – Dans la maison au camping international.
Pfouf, crevée, rincée. Nous voilà enfin à la maison. Vraiment. Nous avons enfin retiré et posé la cellule (désolée Laurent mais là c'est de circonstance) pour mon tonton Michel qui voulait une photo du pick up sans sa carapace. Ce sera chose faite demain. C'est super cool de rouler comme ça, on voit mieux, on passe partout au sens propre et figuré.

Mercredi 2 décembre
23h17 (estimée) - Maison
Après la pluie vient le beau temps. Pour l'instant c'est la pluie. Des cordes. Des trombes d'eau. « pourquoi il pleut maman ? » « parce que c'est la météo ! » « et pourquoi c'est la météo ? »...... Le sol du camping forme un petit matelas rouge, comme l'argile que l'on malaxe. Je marche pieds nus. J’adore. L'herbe, les arbres sont vert pétant. C'est très beau. Et, dans le camping, il y a une cabane abritée où il y a deux grandes tables en bois, et même des éviers pour la vaisselle.
Ça nous permet de sortir du camper (on peut dire ça aussi Laurent, qu'est ce t'en penses ?)

Ma nouvelle cafet ici s'appelle Café MOINHO Päes & Doces. La serveuse s'appelle Eliane. Ils font des biscuits délicieux, des pains libanais pas mauvais, du bon vin (enfin, c'est pas la spécialité au Brésil) et tu peux lire la presse. Parfait.
Sinon, après avoir parcouru 2718 kms au Brésil, traversé je ne sais combien de villes et villages je trouve qu'il y a un nombre incroyable de cabinets d'odontologie. Genre tous les 3 ou 4 quadras (ici on dit ça, pas rue). Et donc aussi, un nombre incroyables de crianças (enfants) mais surtout d'adultes porteurs de bagues aux dents. La caissière, la guichetière du péage, un voisin automobiliste croisé à un feu rouge, la boulangère...ou alors c'est l'inverse. Mais c'est plutôt l'offre qui crée le besoin à mon avis. C'est étonnant, remarquable au sens premier du terme.
Sinon, de fils en aiguille nous avons peut-être trouvé un réparateur DVD. Le poste y est pour la nuit. Récupération à 14h, pourvu que...
Sinon le camping est TOP : propre, petit et verdoyant, donc ombragé.

Et cette piscine...ça j'en profite ; seule ou avec Georges, au soleil sous la pluie, à 7 h du mat ou à 17, quelle détente!
Et la dame du camping ! Un sacré tempérament. 68 ans, s'est fait opéré d'un cancer de l'intérieur (ovaire je crois) + 4 séances de radiothérapie il y a 40 jours et rien de tout ça ne se voit. Ni l'âge, ni l'opération. Elle est pétillante, dynamique, drôle, bavarde, serviable et autoritaire avec son personnel avec lequel elle est quand même capable, dans l'après-midi de tirer l'avenir aux cartes.
Ce soir, elle jouerait au casino en Argentine, d'après la femme de ménage qui ne parle que portugais. Je commence à m'y faire et ça commence à me plaire cette langue. 2 semaines et demi que nous sommes là et je resterai bien encore un peu. Je n'ai pas appris la Samba.

Vendredi 4 Décembre 2009
9h07 - Camping international sur la table en marbre.
Georges à la sienne, la bleue en plastiques joue avec ses petits animaux. Yannick à la vaisselle, ça change...haha
Nous allons voir les cascades en Argentine hoy. Avant hier, sommes allés les voir côté brésilien. C'était grandiose – et cette douche de bruine très très agréable après avoir marché 1 heure durant dans la moiteur. Il y avait énormément de monde. Moi, ça ne me gênait pas trop jusqu'à ce que nous arrivions aux chutes et que le bruit des cascades soit couvert par un groupe de jeunes mecs virils qui poussaient des cris de tarzan en se prenant en photos.
Avons récupéré le DVD. Il « marche ».

Samedi 5 décembre 2009
10 h et des brouettes au camping
Magnifiques – Sublimes ces cascades d'Iguaçu, côté Argentin. Avons pris un pti train écologico qui fonctionne au gaz, puis avons emprunté une très longue et étroite passerelle d'1 km 130 pour arriver aux chutes où Georges s'était endormi. Retour par la passerelle. Là que dire ? Nous admirons, profitons par tous les sens : on se s'entend plus, c'est splendide, l'eau nous asperge par moments. On se sent bien vivant. Et content de l'être. Retour par la passerelle puis deux randonnée sont proposées. Le chemin dit supérieur (en fait, c'est relatif au niveau du chemin par rapport aux cascades) – 650 mètres – encore des passerelles, des cascades sous tous les angles, nous traversons la forêt. Des milliers de papillons, des gros lézards. Pour finir nous prenons le chemin inférieur – 1250 mètres – encore des passerelles, des cascades, des rivières et des Coatis. Plein de Coatis, des bébés, leurs maman. Celle-ci est venue à la poussette, a ouvert mon sac à dos et pris le paquet e cookies du goûter. Retour final pas le petit train.
Il était tard, avons dîné dans un délicieux resto argentin.
Sinon très bon accueil argentin. Nous avons eu l'impression de parler couramment l'espagnol tellement nous étions compris et réciproquement.
Finalement le DVD ne remarche plus, retour au réparateur.

C'était hier aux chutes d'Iguaçu


Dimanche 6 décembre 2009
21h05 - Foz do Iguaçu, camping
Ca y est, on a remis le camper sur le pick up. Vamos mañaña à Paraguay. Avons rencontré des autrichiens très cools, Alexander (45 ans) et Elke (41 ans) qui voyagent avec leurs 2 enfants, Matéo 8 ans et Nouréa, 6 ans dans un véhicule très allemand – un camion MAN-STEYR 12 M18 weltreise LKW entièrement aménagé par lui qui est architecte. Le rêve. Ça donne des idées pour le prochain voyage. Ils sont en train de remettre sérieusement en question notre itinéraire : Ushuaï ? BOF!!!! Des kms et kms de route monotone sans personne pour dire qu'on y a été, au bout du monde ?
Un vent et un froid terribles ! Leurs enfants ont passé leurs temps dans le camion. Pour Georges, c'est vraiment pas terrible.

Mardi 8 décembre 2009
20h25 euh non finalement 21h10, après le coucher de Georges c'est mieux. Camping...quoi ? Encore ?
Bon, alors… comment dire... nous devions partir, nous n'avions pas trop envie vu que nous venions juste de rencontrer ces autrichiens mais bon nous avions décidé... nous avions fêté nos 1 semaine dans ce camping... donc lundi, contre mauvaise fortune bon cœur, nous partons sur les coups de 11h. Nous avons 2 missions à accomplir avant de quitter le Brésil : envelopper, timbrer et poster les 7 cartes écrites ici et, (très agréable) dépenser les derniers réais avant de partir : un bon resto et un tour au supermercado. Ça fait, nous quittons péniblement le Brésil pour le Paraguay. À peine 6 ou 7 minutes après le départ, un vieux bruit puissant venant du moteur, se fait entendre...arrêt immédiat. Nous sautons de la voiture, ouvrons le capot et constatons un espèce de grand élastique à moitié déchiré qui pendouille. Courroie de distribution. Gé « t'en as une de rechange? »Ya « oui » Gé « tu sais la mettre ? » Ya « Non ». bah là voilà notre première grosse merde !!!
Stop – coupée par la venue d'Alexander venu boire sa (puis ses) bières avec nous.

Mercredi 9 décembre 2009
Café moinho
... de là que faire ? On réfléchit vite donc mal. Je file chercher du secours. Yannick reste avec Georges + Le Roi Lion (merci papi) dans la maison. J'ai une carte téléphonique en poche avec 11 unités, les cartes de visite de nos amis autrichiens et celle du camping. Mais, comment expliquer au téléphone la panne et notre localisation (la route du Paraguay mais rien de plus précis) et, en plus, pas de cabine à l'horizon. Je me décide à faire du STOP mais pour aller où ? Il y a un abris-bus et un car qui arrive ... je le hèle, je grimpe dedans mais pour aller où ? Je n'en sais rien. En ville ? Au camping avec ce bus ? Je n'ai plus qu'1 réal 50 en poche et rien que le ticket c'est 2 ... bon, j'explique au contrôleur ma situation, je lui montre la carte du camping. Il me dit d'aller jusqu'au terminal et de ne pas payer, bon, c'est déjà ça. Là dessus, une cliente s'en mêle, elle prend la carte de visite et me dit de la suivre. Elle habite juste à côté. Elle est envoyée du ciel ! Elle s'appelle Véronika. Nous descendons au terminal toutes les deux, nous prenons un autre bus, nous descendons à nouveau, nous marchons ensemble un petit kilomètre et me revoilà au camping.

Une famille en or !


Elke, l'autrichienne m'accueille à bras ouverts et me propose une bière. Bof, un café ? Ya gern ! Elle me dit « primero café ! » cool ! Son mari se repose dans le hamac, il a mal au ventre. Tiens, ça lui fait deux points communs avec Yannick. Elle me sert la café, range toutes ses affaires (eh oui, on ne déplace pas une maison roulante sans ranger) et nous voilà partis, Alexander et moi, sur la route du Paraguay. Il ma demande, à juste titre, si Yannick a un câble. « j'espère » lui dis-je.

Mais, sur la route du Paraguay, pas de Yannick...nous arrivons jusqu'à la frontière (c'est sûr, nous n'étions pas allés jusque là) – demi-tour – nous cherchons et cherchons, il se met à pleuvoir des trombes d'eau ! J’ai honte, j'ai réveillé ce mec pour qu'il vienne nous secourir mais je ne sais pas retrouver la voiture 2) je ne sais pas si nous avons un câble. Mais Véronika, venue du ciel, m'avait dit (contrairement à Yannick et au chauffeur de bus) que ce bus ne venait pas du Paraguay mais d'Itapù). Alors nous prenons la route d'Itapù, et là 1er miracle nous retrouvons Yannick. De son côté, il avait déjà été sauvé par deux hommes en bleue, qui s'étaient arrêtés, avaient repéré la pièce cassée, étaient partis en chercher une neuve et étaient en train de la remplacer. Donc j'ai réveillé et dérangé ce mec pour rien ... mais bon ils semblent ravis de notre retour au camping. NOUS AUSSI !TOTAL : 50 euros pour les hommes en bleue + 1 litre de lait et 1 pot de nutella pour les enfants autrichiens + un resto au camping.
Cela fait 15 mois qu'ils voyagent, nous avons beaucoup à apprendre d'eux. Elke fait du Yoga et du pilates, ça nous fait deux points communs à nous aussi...

Jeudi 10 décembre 2009
9h39 - camping
Todo bon, sommes ici et profitons de la vie. Nous faisons plus ample connaissance avec les autrichiens (avons eu une crise de fou rire hier soir ensemble grâce à Google, à la bière et à la cachaca peut-être aussi), avec le pays aussi (sommes allés au parc des oiseaux : avons passé un quart d'heure devant les 1ers, des perroquets, qui répondaient à nos ola, avons vu des flamants roses graciles, des toucans marrants, des hiboux, des chouettes, des serpents, des tortues und so weiter (etc en allemand) et des crocodiles, avec la patronne Mathilde (qui nous prête sa gazinière puisque nous sommes en panne depuis hier, du coup, j'en profite pour faire des plats qui nous ruineraient notre petite bombonne de gaz : lentilles, carottes......) avec la piscine (est-ce possible?, nous y allons dès le réveil avec le petit Georges et ensuite nous déjeunons).

Dodgi se déshabille


Viernes 11 décembre 2009
10h37 - Camping, à côté d'Alexander qui gère son bateau retour sur internet
Bon alors... ces autrichiens, plus on les connaît plus on a envie de les connaître. Nous allons peut-être continuer la route avec eux.
14h et quelques : de jeunes retraités suisses sont arrivés. Avons cinchasé* avec eux. Très suisses. Très propres et très suisses. Ils ont le même véhicule que nous (mas o menos) sauf qu'il est tout neuf et qu'il a une double cabine et 4 roues motrices.
Les enfants jouent de mieux en mieux ensemble. Noréa a prêté son petit singe à Georges pour la nuit. Il en est fou et veut le même à Noël. Nous, plutôt je commence à connaître tous les gamins du quartier (qui viennent se laver à la piscine). Hier, je suis arrivée avec Georges, Noréa, mes lunettes de plongée et un ballon ; les 17 gamins (c'est pas exagéré, je les ai comptés) nous ont sautés dessus. Certains pour le ballon, d'autres pour les lunettes et d'autres enfin, des petites filles surtout, sur Georges. Elles raffolent de ce petit blondinet qui saute partout avec ses brassières.
Avec Elke, nous faisons la salutation au soleil le matin (les yogi comprendront), la salutation à la lune le soir. Ce matin, séance de 6h50 à 8h20. Jetzt (maintenant) je suis crevée. Pourquoi si tôt ? Parce que nous nous levons avec les oiseaux et parce qu'elle fait l'école de son fils de 10 à 12.

Mardi 15 décembre 2009
15h24 - Camping Rio Formoso, Bonito
région de Mato Gros Sul, à quelques 600 kms de Foz d'iguaçu.
Ça y est, on l'a quitté ce camping ! Ce fut épique. Et nous voilà, co-itinérants avec les autrichiens et leurs enfants, les suisses et leurs accents. Sommes partis dimanche midi, quelques heures après eux pour des raisons de gaz, mais ça c'est une autre histoire. Mathilde, la patronne d'origine allemande nous a réoffert une bonne bouteille de vin argentin ainsi qu'un set pour la cuisine pour notre redépart. C'est cool de partir deux fois en fait.
Donc le gaz en quelques mots...nous n'en avons plus depuis....jeudi 10. Le mec devait être là à 18h. Mais, il faisait tellement chaud ce jour là, que les filles on eu énormément de monde au bar et à la piscine et n'ont pas pu s'en occuper. Le vendredi, il pleuvait des cordes, je m'en suis chargée avec Mathilde. Pour la première fois, le mec me la troque contre une autre au lieu de la remplir. En même temps, c'est comme ça que nous faisons en France. Résultat : le bouchon n'est pas du même format. Incompatibilité, quoi ! Il faut donc la rechanger. La fille de la patronne (adorable mais ancienne toxico) se propose de s'en occuper, pour expliquer en portugais, ce sera plus facile. Elle appelle, le mec ne sera là qu'à 19h. OK. À 19h, où est la fille de la patronne ? Dans les choux ? Quand on la retrouve, elle y va mais c'est fermé ! Bon, demain matin, c'est ok. Le dimanche matin, pas de fille de Mathilde. Celle-ci l'appelle, elle débarque mais avec une autre bouteille, toujours pas la bonne. Pendant ce temps là, les suisses et les autrichiens, debout depuis 7h du mat, n'ont pas que ça à faire, ils partent. RDV à Dourados ou Bonito.

Sirati (la fille) y retourne avec l'adaptateur pour ne pas se tromper. Mais la bouteille est déjà sur la route du Paraguay pour se faire remplir. Le mec arrive avec dans une demi-heure mas o menos.
J'en profite pour apprendre à faire le maté et à tronçonner le poulet avec Mathilde, les serveuses qui se mettaient du vernis, m'en ont mis aussi. Cool ! C'est étrange ça d'ailleurs. Les employés ici, travaillent beaucoup genre 7 jours sur 7 de 8h du mat à 22h mais à côté de ça, je les vois se mettre du vernis donc, se teindre les cheveux....bref ceci étant fait, le gaz arrive et il est conforme. OUAIS, 4 jours pour une petite bouteille de 2 kg.

Jeudi 17 décembre 2009
9h32 heure local, 1 h de moins qu'à Iguaçu - Bonito, camping Rio Formoso.
Donc résumé en quelques mots avec les photos.
Dimanche : départ camping 12h. Plein d'essence à la station + super resto où le patron nous offre la serviette que je lui avais demandé pour Georges. Un très grand triangle vichy rouge et blanc, j'adore, qui doit normalement leur servir à couvrir la tête.

Puis route, carratera, strasse. Après plus ou moins 300 km, Pause idyllique (et je pèse mes mots) entre deux bleds appelés Nuevo mondo et Eldorado, faut le faire. Il est 18h30, il y a une lumière sublime. Au bord du rio. un ptit bar bien typique très animé en ce dimanche soir et peuplé de gens bien allumés par la bière fraîche. Des femmes d'un certain âge, habillés de tenues moulantes et mouillées (ici on se baigne comme ça) craquent sur Georges, veulent le faire danser et nager et sur Yannick aussi. Pendant que je m'active à préparer le dîner, on le demande en mariage. Il y a plein de petits animaux, c'est le paradisio pour georgio. Todo es bueno.

Lundi : baignade au réveil au même endroit. Petit dej et adios au patron. Départ 10h. Route, route...arrêt à la boulangerie du coin pour comere pizza et croque-monsieur brésiliens. Reroute. Arrêt courses dans un supermercado climatisé. Ouf, ça fait du bien. Il doit faire 40° sur la route. Georges est très pénible. Toujours pas de DVD. Rereroute. Repénibilté. Arrêt 18h30 à quelques kms de Jardim dans une station service très exotique. Personnel plus que sympathiques, donc nous sympathisons.

Mardi : 6h et quelques. Levée, yoga et tout le tralala. Route. Strasse. Toujours pas d'autrichiens. Pas vraiment étonnée vu le temps que nous prenons pour vivre. Arrivée sur les coups de midi sur Bonito. Déjeuner au resto de la praça et là, arrivent les suisses. Cool. Aucune recherche n'aura été nécessaire. Nous mangeons local avec les locaux. À la cantine. Arrivée au camping vers 14h c'est un peu moins ombragé qu'à Foz. Il fait très très chaud. L'herbe est jaune. Le terrain est plus vaste mais pas de bar ni de restaurant.
Mais il y a le....RIO. Des cascades. Une piscine naturelle. Et chacun, un petit abris en dur avec lavabo, barbecue, lumière et banc. Une pièce de plus dans notre habitation. Nous devrions passer Noël ici avec quelques escapades.
Yoga le matin avec Elke et Norea de 7 à 8 heure d'avant, donc de 6 à 7 heure locale. À 9h, t'as l'impression il est déjà 11h. Georges et Norea passent des heures ensemble à jouer aux légos et aux animaux. Il l'a suit partout. Du coup, ça le rend plus dégourdi.
Je ne dirais pas ou plus que j'ai fait la lessive : ni le blanc, ni le noir, ni la couleur ma cousine va me chambrer.

Vendredi 18 décembre 2009
15h07 - Bonito, camping Rio Formoso.
Ai-je dit que chaque matin, après ou au cours de la séance de yoga, nous avons la visite de perroquets. Des gros et beaux. rouges et bleus avec des yeux tout veineux. Ils restent là, tranquilles à portée de vue.
Nous sommes allés au Balnério municipal : 500 mètres de rivière à prendre dans le sens du courant, avec des gros poissons inoffensifs. Georges et moi avons adoré. Yannick s'est fait un bonne frayeur, il vous racontera. J'ai mangé du jacaré ou crocodile un peu caoutchoucteux. Nous rions chaque soir avec les autrichiens quand les enfants sont couchés. Les suisses sont moins drôles mais tellement typiques.

Lundi 21 décembre 2009
10h09 - Camping Rio Formoso.
FOUH ! 10h et déjà 3 baignades au RIO et dans les cascades. Yannick part pour sa 1ère, c'est pas son truc. Il préfère le hamac. Les jours passent et on se prélasse. Yannick se lasse ? C'est l'hiver aujourd'hui même en France et je sue à grosses gouttes. En allant à la ville, sommes tombés hier soir sur une rodéo partie. En fait je ne sais pas comment ça s'appelle : des hommes à cheval attrapent des vaches avec un lassos. 1h30 de spectacle et de bouffée brésilienne. Suivait un bal. Un régal. Nous sommes quand même allés en ville, et au resto Georges a chopé son petit cheval, ses petites vaches en plastique, on a fabriqué un lassos avec un petit bout de laine et il a joué à ça une autre heure et demi. Avons dégusté du taco, poisson local plein d'arrêtes.

Allo à Bonito ?


Mardi 29 décembre 2009 – 15h55
ReFoz d'Iguaçu. Recamping international.
Une semaine + 1 jour sans écrire, c'est qu'il sans est passé des choses. Ou pas d'ailleurs et c'est pour ça qu'on écrit pas. Avons réveillonné en famille. Papy Claude et Mamy Lina avaient préparé l'entrée (asperges, betteraves, champignons, et autre crudités accompagnés de deux sauces maison excellentes), avec du pain libanais réchauffé au « barbec » que j'avais ramené, on en trouve un peu par ici et c'est 10 fois meilleur (et je pèse mes chiffres) que le soit disant pain français que l'on peut acheter partout et qui est bon que quand il est tout frais, une heure après il commence déjà à ramollir.
Tonton et tata d'Autriche ont préparé le plat principal. Et papa et maman ont ramené le champagne et la tarte aux fraises. Avec du matos de récupération, nous avions fait des ateliers décoration de Noël quelques jours avant.

Vendredi 1er janvier 2009
17h11 - Foz d'Iguaçu - terrasse de la piscine du camping – cool
Je me suis rafraîchie et un léger vent intermittent me comble de délices. Sans ça, il fait vite très chaud.
Donc reprenons – Noël en famille. Puis nous fermons cette parenthèse Bonito (qui signifie joli en brésilien) et nous prenons la route. Pour résumer, Bonito en quelques mots, qui est élue depuis quelques années déjà, capitale de l'écotourisme au Brésil, c'est le RIO, le RIO et encore le RIO. Des cascades de toutes sortes. J'étais de loin l'adulte à le plus y aller, et chaque fois que je prenais le petit sentier pour y aller (mas o menos 3 fois le matin, 3 fois l'après-midi) Norea et Matéo (qui n'avaient pas le droit d'y aller seuls) sautaient sur leur maillot pour me suivre. Surtout Matéo. Un vrai petit Mooglie. Matéo, le roi du rio. Il m'emmenait dans des cascades où, seule, je ne serais jamais allée. Mais devant lui, hors de question de se dégonfler.

Le dernier jour, le jour de Noël, il faisait encore plus chaud que d'habitude, pendant la sieste de Georges, je décide d'aller me rafraîchir. Comme d'habitude les gamins me suivent, et arrivés au tronc d'arbre où nous plongeons régulièrement, nous sommes accueillis par deux petits singes sautant de branche en branche, trop trop mignon. 1er cadeau de Noël. Puis tout a coup, le ciel s'assombrit, 1er coup de tonnerre. Au 3ème, je dis aux mômes : « Wir kommen zurück » (on rentre quoi). Nous courrons dans l'herbe mouillée et arrivés au petit pont de bois (que nous...naguère) un groupe de brésiliens est arrêté. Deux femmes crient. Il y a un serpent. Le petit pont est en fait une passerelle, et l'anaconda (?) est à 15 cm sous nos pieds. Il faut traverser. Les brésiliens me disent « c'est bon ! pas de pb! ». une fois encore les enfants sont un sacré moteur. Je traverse. Mais je me dis, « Voilà, c'est ça le Brésil ! Tu crèves de chaud, tu vas dans l'eau, tu croises en chemin, deux singes et un serpent. Et, en rentrant, il pleut des cordes.


Vendredi 25, nous prenons donc la route tous ensemble. Direction le Pantanal. Région marécageuse peuplée de crocodiles...1ère halte prévue dans une poussada tenue par des Suisses, chez Chàcara Anis, à 10 kms d'Aquidauana, aux portes du Pantanal. Alex nous dit la veille « pas de prroblème, 140 kms de goudrons, c'est très facile. Après, on ne sait pas, on verra. ». Déjà, il a tellement ces deux derniers jours que la route habituelle est bloquée. Nous devons en emprunter une autre. Nous piquons à gauche. 5 mn plus tard : de la piste. De la belle, de la rouge. C'est comme au ski, c'est presque la plus difficile. Le goudron, c'est bleu, comme les pistes : c'est facile ! Mais que c'est beau !!! Halte au rio pour pique-niquer. Les suisses ont eu une tuile : leur frigo, ainsi que deux de leur placard étaient mal fermés. Vu l'état du terrain ce matin, tout s'est renversé et éclaté (y compris leurs magnifiques verres à vin). Mais bon ça rigole pas avec les pauses : on mange, on se baigne, on range et on se casse. Nous sommes un peu à la traîne. Yannick, Georges et moi avons tendance à considérer que le trajet c'est aussi ça le voyage.

Bref, nous les rattrapons et nous trouvons cette poussada. Alex et sa famille sautent du camion pour aller aux infos (prix, possibilité de camper...) et nous, nous attendons en plein cagna. Il doit faire 38° et moi pareil. Je suis grippée. La dernière baignade au rio hier soir peut-être. Une petite pile électrique déboule. C'est la patronne. Accueillante, joyeuse et entraînante. Elle est suisse française. Son mari s'est barré avec une jeune brésilienne, elle tient la boutique seule. Elle est ravie de notre venue, dit que c'est un cadeau de Noël : ces Suisses, ces autrichiens et ces français avec un chien et des enfants. Elle est bilingue français / allemand : parfait. Elle a une piscine : les enfants et moi, nous nous jetons dedans. Les « grands » attendent leurs rafraîchissements. Je nage et je ne me sens plus du tout malade. Je sors et je me ressens malade. Bizarre ? Sa poussada est somptueuse de simplicité (ça se dit ?) tout le mobilier en matériau brut et naturel. 3 hamacs + un hamac siège sont accrochés aux piliers qui soutiennent la terrasse. Elle prend tout en charge. Nous pousse à prendre des décisions : repas du soir ....c'est que c'est pas simple, dans la tribu, il y a des suisses pleins aux as qui aiment bien claquer de la tune en mangeant bien, des autrichiens en fin de voyage à sec et des français bon vivants mais prévoyants. C'est une ancienne prof de gym (ah d'accord, elle fait son nouveau métier comme l'ancien), du coup nous l'embarquons dans nos séances de Yoga matinales avec Elke. Donc au menu du soir, nous avons eu (c'est pour mon beau-père qui est gourmand) filet mignon au barbecue, pomme de terre au romarin et vinaigrette (c 'est pas ce que vous croyez : ici, il s'agit de tomates et oignons coupés en tout petits carrés et assaisonnés) : un régal !!!!
Par contre, elle nous dit que le pantanal est impraticable. C'est pas la saison, trop d'eau et de moustiques. On ne voit que les yeux des crocodiles. Et sans 4X4, c'est pas la peine de rêver.
Vers 21h, Georges s'installe tout seul dans le hamac et se repose. Je me dis « Cool, il commence à avoir l'esprit voyage ». 10 mn plus tard, il se redresse d'un coup, veut se lever et descendre du hamac. Il est assis, il a du mal à basculer pour poser ses pieds, du coup, il se rétame la tête sur le carrelage. Ça saigne +++ merde il a une dent qui bouge ! Celle de devant en haut, merde encore plus ! Sopalin, gros calin et trois granules d'arnica. On verra demain.

Le lendemain (samedi 26), il n'arrive pas à manger ses biscottes, ça lui fait mal. C'est pas le moment, déjà que je trouve qu'il a fondu (faut que nous allions le peser dans une pharmacie pour objectiver cette impression). La patronne toujours aussi dynamique et réactive fonce en cuisine et lui prépare une bouillie pomme/muësli/lait frais. C'est délicieux mais il n'en veut pas. Pas grave, une heure plus tard, il a faim, je lui propose des gaufrettes (sa nouvelle gourmandise préféré) il en dévore 12. les suisses pensent rester. Ils se sont offerts une balade à cheval dans la sierra. Nous, on se barre avec 2 idées en tête : 1) trouver un mécano (ah oui, j'ai oublié de dire qu'hier ces magnifiques pistes rouges défoncées ont eu raison d'une de nos suspensions à air bag ???) et 2) trouver un camping bon marché avec piscine SVP. Un ancien policier rencontré à la station nous fait faire le tour des garagistes. 3 en tout. Tous fermés. Il nous emmène dans un soit disant camping, échec aussi. Nous le saluons et repartons. Pistes cabossées toujours aussi rouges et belles (je précise rouge au sol, vert flamboyant sur les côtés et bleu pétant au ciel). Arrêt dans un restaurant de piste, en famille. 40 minutes d'attente annoncées. OK, on s'installe, on prend une bière. Juste assez de temps pour que Noréa et Georges s'embrouillent et que la dent de celui-ci ressaigne.

Il refuse la glace mais prend l'arnica et arrive à manger quelques morceaux de poisson en mâchant à gauche. L'addition est salée comme les plats (pour que nous buvions plus de bière ?) : 105 réals soit 42€ . Du coup, ce sera son nom à ce resto. Nous l'appellerons restaurant 105. Nous reprenons la route. Les pistes sont encore pires que la veille. De la caillasse, des trous et un peu de boue. Routes très étroites, on ne passe pas à 2. Nous cherchons des cascades. Mais après celles d'Iguaçu, elles nous paraissent bien petites. Nous nous rafraîchissons, c'est déjà pas si mal. Georges et Noréa me font un gommage naturelle à la terre rouge. Excellent ! Et ça repart, moi je souffre pour la voiture. Je me dis que nous ruinons encore plus la pièce qui a lâché hier et ce qui va autour. Georges, lui, est plus sage sur les pistes que sur l'autoroute. Nous trouvons enfin le petit camping pas cher dont nous rêvons depuis le matin. Nous avons roulé toute la journée pour finalement se poser à 30km à peine du chalet suisse.

Dimanche 3 janvier 2010
10h39 - Au campement, taquinée par les mouches.
Reprenons, dimanche 27 (plus qu'une semaine à rattraper) : levée aux aurores, Yoga dans la cabane en bois. Elke me rejoint. Voilà un petit moment maintenant que nous pratiquons ensemble. Plus besoin de parler, nous enchaînons les postures symétriquement. Nous finissons toujours par la salutation au soleil, des exercices de respiration et un petit moment de méditation. Et, ce matin là, au cours de la salutation au soleil, nous entendons un gros craquement. On se dit, « C'est pas possible, pas la cabane, pas maintenant » et si, elle s'écroule mollement sur nous. Heureusement que d'un côté. Pas de bobo. Du coup, nous filons méditer au rio.

Après le petit dej, les gars se mettent à la mécanique. Alex est superéquipé. En deux temps, trois mouvements, il retire la pièce abîmé. Ah, je suis soulagée pour elle. Ça me fait le même effet que lorsque le dentiste me retire une dent abîmée, ou le podologue un ongle incarné. MERCI ALEX. Avec Elke, nous nous chargeons du linge très sale et des enfants. Baignade au rio et jeu dans la boue. Nous déjeunons tous ensemble et repartons : il se met à pleuvoir des cordes du coup nous traçons direction Foz d'Iguaçu. C'est étrange de retourner là-bas, mais pas tant que ça. Nous, nous souhaitons rejoindre le Paraguay puis rejoindre l'Argentine. Eux, rejoindre vite l'Uruguay. Foz représente un judicieux point d'intersection. Mais eux, quand ils tracent, ils tracent. C'est des 4 ou 5 heures d'affilée. Même aux stations service, Elke et les enfants ne descendent pas. C'est tout à fait inenvisageable pour moi. Ils ont un énorme camion. Beaucoup plus confortable que le nôtre, et avec un avantage indéniable c'est que la cabine communique avec l'arrière : t'as envie de pipi, pas besoin de s'arrêter, t'as soif, faim idem. 2ème différence de taille, les enfants ne sont pas sur la même banquette à l'avant. Ils ne t'envahissent pas sans arrêt ton espace. Par 44°. Chacun à son siège, et celui-ci est ergonomique. Étudiés en fonction du poids du passager pour éviter le mal de dos. Enfin, 3ème différence : leurs enfants ont 6 et 8 ans pas 3. Bref, nous composons : nous nous arrêtons un peu moins que d'habitude et eux, un peu plus.

Lundi 28 : pause le midi où nous nous étions arrêtés à l'aller, entre Eldorado et Mondo Novo. Les autrichiens ont envie de connaître. Georges est ravi, nous allons retrouver le petit chat et les chiots. C'est Alex qui a de la fièvre aujourd'hui, il sieste dans le camion. Du coup, la pause est plus longue. L'après-midi sera long et chaud. Plein soleil sur la vitre gauche (la mienne). Tout le temps. Georges est très très horrible. Nous faisons une pause au bord d'un autre rio, enfin, Georges a envie de faire caca depuis 20 mn mais la route n'offrait aucune halte possible. Manque de pot, le rio est impraticable, impénétrable. Pour finir, Georges balance la tong de Noréa dans l'eau et Matéo est obligé de retourner dans la gadoue. Et Georges n'a plus envie de faire caca. Reroute. Je n'en peux plus. Georges n'en parlons pas. Et yannick tant que la station service n'est pas 1) grande 2) avec Lanchonete et 3) sur la droite ne s'arrête pas. Résultat : on se pose à 6km de Foz d'Iguaçu à 21h. Le repas est super sympa avec Georges, 3 ans affamé et excité mais qui ne mange rien. Heureusement que les enfants ici ne payent pas. Une bonne nuit et demain, nous serons au camping avec piscine et internet etc...

Mardi 29 : arrivée à notre petit camping chéri. MENAGE. Il y a des fourmis dans le camion et la terre rouge laisse des traces. 4 ou 5 lessives. Et rattrapage de ce journal de bord. Les autrichiens arrivent. RAS. Fin de journée, merde, il pleut. Tout le linge sèche dehors. Il faut tout réorganiser, ça prend du temps.

Mercredi 30 : pareil. Il pleut toute la journée. Une déprime générale s'installe.

Jeudi 31 : c'est la fête ce soir. Yannick doit faire des crêpes, ça fait 15 jours que nous en parlons. Un jeune couple de brésiliens se joint à nous. Ils feront du guacamole. Alex s'occupe du barbecue. Refilet mignon et poulet. La viande est très bon marché ici. Moins cher que les yaourts par exemple. Le brésilien joue de la guitare. De la bossa. Ça nous va ! À minuit, les autrichiens sortent de drôles de petites choses, une tradition chez eux. Des petits objets en plomb (une petite lanterne, un petit pot, une petite poubelle...) que l'on pose délicatement dans une cuillère en acier, et que l'on fait chauffer sur une bougie. Une fois fondus, on les plonge dans le l'eau froide. Ils se figent et donnent naissance à une figurine, qui est un symbole, une tendance de ton avenir. Chacun le sien. Très franchement, on a du mal à distinguer ce que c'est (un dragon ?....) mais le tout est charmant et ravissant.

Vendredi 1er : départ de nos copains. Nos routes se séparent après un mois passés ensemble. Ce sont nos premiers copains du voyage. Adorables, drôles et enrichissants. Pourtant, nous éprouvons une sorte de soulagement à se retrouver entre nous. À arrêter de dire à Georges de ne pas les envahir pendant les repas... Eux aussi probablement. Georges, lui, environ toutes les heures nous demande de partir et de les suivre. On se traîne, crevés et lessivés après les excès de la veille.
Samedi 2 : nous internetons, nous trions les photos, nous profitons de l'eau, nous écrivons, nous frappons. Lessive toujours, couette, housses de canapé....on commande des frites au camping pour manger nos saucisses.

Dimanche 3 : idem sauf que nous commandons un salade pour accompagner nos pâtes. Les dents de Georges sont parfaitement remises. Vivement le Paraguay ! On nous en a dit deux choses : attention à l'agressivité et aux voleurs, et il y fait très chaud, pas d'océan. Vamos a ver !
Le mot de Georges du jour : nous nous battons comme tout bon parent pour qu'il nous demande poliment les choses. Et comme d'habitude, dès le petit dej, il nous dit impatiemment « j'veux du jus d'orange...j'veux du jus d'orange...j'veux du jus d'orange (3 fois) ». Je le regarde genre : je ne ferais rien tant que tu ne demanderas pas autrement. Il me lance alors : « S'il te plaît maman chérie, Merci et Bonne année ! ».

Mais aussi...

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