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De Posada à Buenos Aires.

Vive la poste !

Dimanche 7 février 2010 - 10h22
Camping Municipal de Santa Ana (à à peine 500 kms au nord de Buenos Aïres)
Ça y est ! Sommes en Argentine ! Le pays du tango ! Le passage à la frontière a été bien moins long qu’au Paraguay bien qu’il ait failli l’être tout autant. Sur le très long pont qui relie ces deux pays, une file de + ou - 1 km de voitures attendent. Avancent au pas. Après un quart d’heure d’attente (soit 3 yaourts et 6 gaufrettes avalés puisque le frigo ne marche pas en roulant, il faut consommer) tout à coup, un camion déboite à gauche puis 2, puis 3 et les voilà qui remontent toute la file. Nous les suivons. Arrivés à la douane, l’agente nous demande notre autorisation. Nous avons montré tous nos papiers et faits les idiots français niais qui comprennent rien, et; de guerre lasse, elle nous a laissé passer. Heureusement parce que Georges ne dormait pas du tout. Les au revoirs au Paraguay auront été difficiles. Il fallait poster 3 lettres. Il nous avait déjà fallu 3 jours à Hohenau pour trouver des timbres. La tout petite poste en avait en tout et pour tout 20, je les ai tous achetés et ça couvrait seulement deux lettres. À peine, puisqu’à Encarnacion, la ville frontière, j’ai appris que le tarif avait changé et qu’il fallait en rajouter. Bref, les destinataires de ces lettres ne savent pas à quel point ce fut pénible. Avec Yannick qui râle parce qu’il attend avec Georges qui s’excite dans la voiture pendant que je mène mon enquête sur les administrations locales. Quand je remonte dans la voiture, Yannick fait une tête, j’ai l’impression d’avoir été à un cours de danse ou fait la fête. Alors que je cherche des timbres pour des cartes dont les 2/3 sont pour sa famille.

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Notre 1ère nuit en Argentine fut exquise. Nous trouvons à 18h15, au bord de la route, une plage aménagée avec Toboglisse, resto, bar, douche….le douenio, plutôt le gérant administrateur, Mariano nous accueille. 1m95 pour X kg, une masse. Adorable. 34 ans, séparé, deux enfants. Il est devenu vite fait le copain de Yaya. Pendant ce temps Georges et moi, nous profitions de l’eau et du toboglisse. Sorte de tobogan de 25 mètres en bâche. J’y suis allée avec lui. Ça va beaucoup plus vite que prévu. J’avais peur d’écraser Georges, qui était entre mes cuisses, à l’arrivée. Dès qu’il a sorti la tête de l’eau, on a ri de bonheur et il s’est écrié : « Encore! ». Du coup, le lendemain, c’est difficile de partir de bonne heure. Le patron est venu tailler la bavette au petit dej et nous nous sommes arrachés de là à 10h30. On roule. Le goudron est bon mais le paysage est plat. Ennuyeux. Agréable pause pique-nique sur la route où nous faisons connaissance avec une famille de Buenos Aires : 10 personnes en tout, du dernier né (quelques mois) à l’abuella (la grand-mère) de 95 ans. Ils ont du nous le dire 10 fois (à tour de rôle) que la grand-mère a 95 ans. La pauvre. Très sympathique au demeurant. Nous mangeons avec les chiens errants et les oies sauvages. Puis ça roule, ça roule jusqu’à Chajari. Ville thermale. Banque, victuailles, et là, une clio équipée de deux hauts parleurs passe et dit : « esta noche, à la 22 hora, tango, folklore……. », j’interpelle le mec qui s’arrête illico. Nous explique où c’est. Difficile. Il nous dit de le suivre. Et nous voilà derrière une clio qui crache du son dans une petite ville aux rues déchirées. On passe très aperçus. Tout ça parce que j’ai entendu le petit mot magique tango.

Lundi 8 février 2010 - 22h38
Camping bucolique « l’hirondelle » (madame la propriétaire a appris le français à l’alliance française). Ucarte 36. Tigre. 50 mn en train de Buenos Aires.
Bref, les gars (de la clio tango) sont super sympas mais le camping est à 18 kms de là, et nous y arrivons vers 8h moins le quart. Avec un Georges affamé passablement énervé. Le temps de prendre nos marques, faire les branchements et manger, on aura jamais le courage de repartir.
Dimanche matin, on se réveille et on file direct Georges et moi, à la rivière se baigner. La veille, il faisait trop tard trop frais pour y aller. On laisse papa se reposer, le pauvre est crevé avec la route. Après ça, petit dej gargantuesque. Ça creuse. Puis, rangement douche, on se restaure en ville et nous filons rejoindre Buenos Aires. J’ai hâte. La route est toujours très monotone. Large. Plate. Grise. Avec beaucoup d’obras (chantiers). Ah, tiens, un parc naturel tout à coup. « el palmar ». Dans ce paysage banal et morne, pleins de très grands palmiers. Les stations de service dans lesquelles nous nous arrêtons sont glauques, sales. On loupe ma cousine et ma frangine sur skype. Tout va mal. Vers 19h45, nous trouvons enfin, à 88km de Buenos Aires, une belle et grande station service. Avec un super terrain de foot où Georges peut se défouler en jouant au foot. Vers 20h, 20h15 nous commençons à manger et nous, nous sommes dévorés par les moustiques. Georges trouve que la soupe n’est pas bonne, les sardines et le yahourt non plus. Là, je craque, je m’énerve, je pète un plomb. Demain est un autre jour.

Ce matin (lundi) levée aux aurores avec la rosée et les camionneurs. Il y a une fille à vélo qui vend le pain et les croissants à tous ces gens. Le café de la station est excellent. Tout va mieux ! Après une demi heure de route dans le mauvais sens puis une autre demi heure dans le bon, nous voilà à Tigre où paraît-il il y a un camping spartiate gavé de moustiques. Hum…

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Mercredi 10 février 2010 - 18h45
Dans la lancha qui nous ramène de Buenos Aires à notre camping.
Ça bouge. Il y a du zef, de la pluie et j’ai peur. Tengo mielo. Un habitué me dit que c’est un mode de transport quasi sûr. No te préoccupas. Là-dessus, il se lève, attrape un gilet de sauvetage et rit. Moi aussi mais jaune. D’ailleurs, on a mangé jaune ce midi : riz cantonnais con carne. Deux jours que nous sommes à Buenos Aires et j’ai 5 ampoules au pied.
1er jour : j’ai trouvé mes chaussures de tango/flamenco.
2ème jour : j’ai trouvé mon école et pris mon premier cours. J’ai acheté direct une carte de 4 cours comme ça… l’aprem sommes allés à San Telmo, le petit Montmartre de Buenos Aires du tango à gogo. SUBLIME. J’adore ! Mais on est crevé !
Stop. Mer agitée. Vais aux WC.

Samedi 13 février 2010 - 23 h
Tigre, camping, dans la caravane.
Trop crevée et Yannick me sollicite pour regarder les 369 photos.

Dimanche 14 février 2010 - 8h15
Tigre, camping, sur une des nombreuses tables en béton colorée.
C’est la saint valentin, mes 2 amours dorment. C’est exceptionnel. Je viens de finir ma séance Yoga sur le ponton où la vue est ravissante. Je suis en compagnie de la poule qui est ma copine depuis 6 jours parce que je lui donne tous nos restes de pain, biscottes…4 ou 5 ou 6 moineaux et tourterelles se sont joints à nous. Les 5 gros chiens gardiens du camping font leur ronde matinale. Une pêcheuse est déjà installée et le patron arpente les allées.
Je n’arrive plus à écrire tellement ce que nous vivons à Buenos Aires est dense. La Lancha nous prend tous les matins à 8h moins le quart (ça veut dire que nous mettons notre réveil) et nous ramène le soir à 18h30 avec tous les bobos du coin qui vont travailler. Buenos Aires, mégalopole. Capitale du tango. Nous partageons la garde de Georges. Quand je danse, c’est Yannick. Quand c’est moi Yannick va s’acheter des jouets (GPS, enceintes d’Ipod…). Le reste du temps, nous sommes tous les 3 les yeux et la boca écarquillés à découvrir émerveillés les trésors de cette ville, dont justement la boca, quartier coloré et rythmé par les nombreux chanteurs et danseurs de tango. Je ne sais plus où donner de la tête. Stop, il est 8h 36, Georges arrive dans mes bras. Bonne fête.

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Lundi 15 février 2010 – 22h05
Camping « l’hirondelle » - dans la caravane
1920 pesos soit 369 euros c’est le prix du cadeau de noël que vient de s’auto-faire yaya. Un GPS garmin dernier cri. Avec les cartes du Chili, de l‘Argentine, des États-Unis… « Ça va nous simplifier la vie ! Ça va nous simplifier la vie ». Total des cours de danse 120 pesos soit 23 euros. Une broutille…on arrête pas de claquer du blé ici, c’est affreux. Des bouquins, des CD/DVD, des chaussures de danse, une vitre et une batterie de voiture…..après on part en Patagonie, où y’a rien à part Florent Pagny.
Aujourd’hui, journée tango ! Cours technique d’adornos (jeux de jambes et de pied) : 15 mn pieds nus, 1h15 avec les chaussures (elles vont impec, même pas mal). J’apprends à lever le pied « comme si je respirais avec », à faire des pequinios, medianos et grandes ochos (figure de base) et à faire des croisés partant de l’adducteur…

Mercredi 18 février 2010 - 11h moins le quart
Camping Tigre - sur l’une des 33 tables extérieures (et il y a 21 parrillas = barbecue en béton).
Y’a du vent et du soleil. Impec pour ranger. Tout sèche vite et il ne fait pas trop chaud pour agir. Pas trop mouillé pour entrer et sortir.
Hier, journée de pluie mais sans ennuie. Le matin, rangement intérieur. À midi, changement de la batterie et déjeuner rapide chez M-- D-----. puis nous traçons sur Buenos Aires (avec le nouveau GPS). La vitre tant attendue (4 mois et 3 jours) est arrivée. Léger désaccord entre les partenaires : je ne conçois pas d’aller à la capitale sans aller à un dernier cours de tango et Yannick ne conçoit pas de se rendre en plein centro avec le pick up. Nous trouvons un compromis. J’irais du garage en taxi au centro et rentrerai seule en lancha. Extra ! Ça me va ! Déjà rien que la balade en taxi, j’adore (petit coucou à Didou). Le mec a 61 ans mais en paraît 50 à peine, il fait 3 fois par semaine du tango et adore le flamenco. Il va d’ailleurs passer un mois en Andalousie en mars et il souhaite absolument se rendre en Normandie à cause du débarquement. Puis le cours de tango. El ultimo (aqui). Animé par un couple en harmonie et sans chichi. Niveau technique très élevé mais ça tire vers le haut. Des hommes plus qu’il n’en faut. Des grands épatants. Un français, Christian, futur professeur de tango en France, plutôt bon et très pédagogue. Du coup nous faisions systématiquement les nouvelles figures ensemble pour la dégrossir. 2 brésiliens, professeurs de danse de salon dans leurs pays. Grands, bruns, virils et très bons danseurs. 1 asiatique de 60 balais très méticuleux…le pied ! D’ailleurs les pieds, c’est fabuleux à regarder dans le tango. Ils glissent tantôt rapidement, tantôt langoureusement, sur la pointe, par le talon de biais…les pieds parlent. C’est divin.

Un p'tit clin d'oeil...

Puis, j’ai pu assister à un cours de tango canyengue, tango très ancien (1850) qui se danse côte à côte, très collé et presque assis. Et enfin, retour par la lancha qui n’est pas là ce soir. Trop de vent, trop de houle ils ont mis un service d’autobus en place. C’est bien, ça change. Et puis moi, la houle….je retrouve les habitués. Voilà une semaine que nous voyageons avec eux, c’est comme une famille. Je suis très copine avec Martha, 60 ans comme Dodo et en paraît beaucoup moins comme Dodo. Les cheveux aussi roux que ceux de Dodo sont bruns et aussi bouclés que les siens sont lisses. Pulpeuse et joyeuse comme dodo. Échange de mails …nous attrapons tout de même la petit lancha à Tigre pour rejoindre le camping. Un peu inquiète pour Yaya et Georges rentrés seuls en voiture de Buenos Aires. J’espère 1) qu’il ne leur est rien arrivé en voiture ; 2) que Georges n’a pas énervé son papa ; 3) qu’ils ne m’en veulent pas de cette parenthèse en solo. Oh, que non ! Je suis attendue : la table est dressée, avec bougie et tout. Les pâtes sont prêtes et me sautent au cou. Journée de RÊVE !

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Samedi 20 février 2010 - 11h10
Plage et dunes de Monte Hermosso (jolie montagne) à 658 kms au sud de Buenos Aires.
Un petit coin de paradis. Ça va bien. Très bien même. Ni trop chaud, ni trop froid. Soleil et vent. La mer, ni trop agitée, ni trop calme. Georges joue avec son bâton, Yannick avec son GPS et moi, je m’agite du stylo. Plus on voyage, moins j’écris j’ai l’impression. C’est qu’avec ce tango, j’ai été très occupée avec ces journées levée 6h, et retour de Buenos Aires vers 20h. Repas, douche. On se couchait épuisés mais émerveillés. Sinon avons bien roulé. Pause agréable dans une station service la nuit. Réveil sous la pluie. Douche puissante et chaude. Après 10 jours de douche froide et très faible (d’ailleurs la patronne nous a fait une ristourne de 10% sans que nous lui demandions quoi que ce soit), c’est super ! Parce que faire un shampoing et un après-shampoing à Georges avec un petit filet d’eau froide, c’est l’enfer. Les au revoirs avec Angel et Béatriz ont été très chaleureux. Sacré gaillard cet homme, sacré personnage. J’espère que nous les retrouverons.

14h50 - bar de la piscine du camping Americano.
1er complexe de la sorte du voyage avec tarif en adéquation : 115 pesos la nuit (23 euros mas o menos) contre 40 à Tigre. Mais y’a tout : supermercado avec panaderia et carniceria, lavanderia, piscina, bar, restaurant et …cours de salsa. Bamos a ver !
15h10 - j’ai oublié de parler de petit cours de reggaeton que j’ai dégoté en allant à la lavande ria à Tigre. Mélange de salsa, hip hop, jazz enseigné par un pti gars super sympa, tout sec et tout musclé, entouré d’enfants et d’adolescents. Aucun adulte, à part moi et les mamans accompagnant et filmant leurs progénitures. Très speed, mais le prof est très pédagogue et stimulant. Très chouette. 10 pesos (2 euros).

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Dimanche 21 février 2010 - 10h45
Camping tout pourri et hors de prix de Monte Hermosso.
Bamos a ver, bamos a ver … ON SE CASSE ! Ça fait beaucoup de logistique pour une nuit (la tente et tout) mais 115 pesos et pas de vue sur mer, le cours de danse (bachata en fait) ressemblait plutôt à une animation club med. Trois pas à droite, tape des mains. Trois pas à gauche, tape de mains. En avant, en arrière……..

LA PATAGONIE !

Lundi 22 février 2010 - 14h35
Las Grutas - Rio Negro.
C’est la Saint Isabelle (pas moyen d’appeler ma sœur, alors une bonne grosse fête à toi en retard ma belle ! Je t’aime !)
Ça y est ! On est en Patagonie ! Bon, au nord de la Patagonie mais on y est. Yannick en rêvait depuis …. et, à peine on y est qu’il dit qu’il a hâte d’être dans la cordillère des Andes. Disfruta Yannick disfruta…(profite…). On est au bord de la mer. Grand ciel et mer bleus. Sublime.

Mardi 23 février 2010 - 18h02
Las Grutas - Café bar Amareto.
J’aurais pu écrire ici si Georges ne s’était pas réveillé de sa sieste. Il est sorti de sa poussette et si je continue d’écrire, il va ouvrir son 3ème sachet de sucre.

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Mercredi 24 février 2010 - 15h20
Camping de Las Grutas.
C’est très joli ici. Grutas ça veut dire grottes, et il y en a tout plein de long de la plage. Mais l’eau est froide et la baignade dangereuse aujourd’hui. Donc je n’y suis pas allée. Ça ressemble à Sion sur l’Océan. Il y a une corniche comme à Sion, des dunes et plein de rochers à marée basse. Un grand soleil avec un bon petit vent frais. Résultat t’es en maillot de bain avec une polaire. Georges lui aussi a direct vu la ressemblance du coup il a la nostalgie du pays. Dit qu’il veut aller à Sion. Il veut voir mamie mais pas par skype. Cependant, ici, il s’éclate littéralement. Il court tout le long de la plage, gratte le sable avec rage et se roule dedans avec délice. À 4 pattes, tel un tigre. S’arrête, repart. Et ça sur 1 km. Et moi, je le suis, un sourire accroché aux lèvres en permanence. Je suis bien. Je danse le tango discrètement derrière lui en attendant qu’il redémarre.

La différence avec Sion c’est que tous les 5 mns (grand maximum), il y a un vendeur qui chante. Des beignets, des churros, des sandwichs, des boissons fraîches, des glaces, des ballons et jouets de plage, des maillots de bain et paréos, des bijoux et accessoires de massage……
Georges s’est fait pote avec notre voisin de camping, Alexander, 6 ans. Ils ont bien dû jouer 3 heures ensemble et Georges n’arrêtait pas de lui parler en espagnol. « Mira, mira ! (regarde) » et il lui présentait son sac de jouets : « Este, Mickey ! Este, Minnie……. ». Nous, pendant ce temps-là, on plie et on range. Nous partons plus au sud.

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Mas tarde, a las ocho, mas o menos (plus tard, à 8h plus ou moins)
Sierra Grande (dans le plat de la Patagonie, tout à coup une montagne, du coup, ils ont appelé le village : grande chaîne (de montagnes).
Resto de route. Parillada Cordoba. Le petit paradis de Georges. Des portraits, des sculptures et des gravures de chevaux. Partout ou presque. Le reste de l’espace est peuplé d’animaux empaillés et de tas de peaux de bête de toute sorte (léopard, mouton, vache, sanglier…). Tout est très propre. Et il a droit de jouer avec. Il ne s’en prive pas. Il est tombé amoureux d’une peau de léopard. A passé son repas avec en disant qu’il l’aimait. Il est fils unique pour l’instant le pauvre. Faut bien qu’il s’invente des compagnons.

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Vendredi 26 février 2010 - 12h32
42 ans pour Yannick, 3 ans et demi pour Georges.
Puerto Piramides. Péninsule de Valdés.
Réserve naturelle, pingouins, phoques, éléphants de mer, baleines ?…… Sommes arrivés au camping hier à midi, et à 14 heures nous rencontrions Mario Alvarez, très grand chanteur de folklore argentin. Accompagné de 6 autres hommes. Nos voisins de camping ! Des grands, des petits, des minces, des ronds, des vieux, des jeunes. Tous beaux avec leurs yeux remplis de vie. Y’avait le fils de Mario, batteur du groupe, le pianiste et le guitariste, le cuisto, Pitchi, Sergio et Pablo, deux frères avocats amoureux du folklore et dansant le zapateo avec un enthousiasme débordant. Et y’avait aussi Marc, un autre avocat. On a ri, on a bu, on a chanté et on s’est même baigné. Nous n’arrivions plus à nous quitter. Plein de gens s’arrêtaient demander un autographe à Mario. Certains fans les ont invités à manger un asado (barbecue géant). Ils ont dit « ok mais avec les français! ».

La bande à Mario !


Nous nous sommes retrouvés chez le maire de Puerto Piramides et c’est lui qui assurait les grillades. Dans une petite pièce le feu avait réchauffé et parfumé l’atmosphère. Les hommes (notez que nous n’étions que 3 femmes) se sont jetés sur les grillades. Saucisses, poulets, viandes rouges, le tout à manger dans du pain frais garni de salades de tomates et oignons, et accompagnés de délicieux vin rouge. Après quoi, le guitariste a empoigné son instrument et ils se sont mis à jouer et à chanter. Dans cette petite pièce, avec les gens assis tous en rond, que c’était beau, chaleureux et animé. Les frères se précipitaient dès qu’il fallait danser le Zapateo. Ils m’ont entraînée aussi à ma très grande joie. Mario n’arrêtait pas de dédicacer les chansons à nous et à la France. « Né mé quitté pas… ». Vers minuit et demi, Georges a fini par s’endormir sur mes genoux épuisé et émerveillé. Du coup, immobilisée, je me suis aussi assoupie. Le rêve ! Ils nous ont ensuite raccompagnés et on s’est tous serrés fort dans les bras et embrassés. Ils nous ont offerts 1 dvd, 3 CD et 3 bouteilles de bon rouge. Mais jusqu’où ira leur gentillesse ? Nous nous sommes retrouvés à 2 heures du mat, devant notre pick-up, les bras remplis de cadeaux et le cœur d’émotion. Que c’est bon !

Dimanche 28 février 2010 - 21h32
Péninsule de Valdés, entre Punta Norte et Caleta Valdes, dans la caravane.
Y’a du zef. On est dans le désert, et depuis hier, nous bouffons du sable. Avons eu du mal à nous remettre de la fête. Ils avaient tellement à cœur de nous faire goûter leurs vins …et puis c’était tellement riche, chaleureux et joyeux, qu’on avait l’impression de faire partie de leur bande, du coup, nous nous sentions, le lendemain, comme orphelins. Mais, comme c’était l’anniversaire de Juanito et de Georgito, nous avons dignement fêté ça avec de délicieuses pâtes à l’ail (les meilleurs du voyage, d’après Yannick) et une assiette de palmitos maisons. Pour ce qui est du cadeau, comme nous sommes en voyage, il nous faut un cadeau non encombrant mais épatant. J’opte pour la croisière dans la péninsule avec plongée sous-marine pour Yannick. Phoques et pingouins sont attendus. Départ 10h, retour midi !

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Lundi 1er mars 2010 - 10h28
Estancia « La Elvira », Péninsule de Valdés.
Ça y est, on les a vus les pinguinos. Et même beaucoup. Qui se lavent. Qui marchent. Qui courent. Qui se reposent. Qui nagent. Qui mangent. Qui se font des bisous. C’est trop mignon quand ils trottent avec leur petit bras qui se balancent mais c’est beaucoup plus petit que je ne l’imaginais. Je pensais qu’ils seraient plus grands que Georges, ils font à peine la moitié.

Mardi 2 mars 2010 - 18 h
Dolavon, Maison de Sergio Rey (mais si l’avocat…)
Avec un café et des toasts salés avec beurres et confiture aux petits fruits rouges. Muy rico. Georges joue avec sa fille Sofia, 4 ans. Yannick étudie les cartes avec Sergio. Et moi, je discute avec Marta, sa belle-mère qui va et vient de la cuisine au salon avec toasts, maté, café…

Mercredi 3 mars 2010 - 13h
Dans le salon de Sergio, Dolavon.
Donc récapitulons, Sergio et Pablo sont les 2 frères avocats que nous avons rencontrés avec Mario, le chanteur. Coup de cœur, coup de foudre. Ils nous laissent leurs coordonnées en partant. J’appelle hier à 17h, soit 5 jours après. Il répond, 1ère bonne nouvelle, il nous attend, 2ème bonne nouvelle. À 18h, nous prenons le thé…, à 19h, Georges part faire du foot avec Pablo, le frère aîné qui est entraîneur pour les enfants dans le club accompagné de Yenien (prénom mapuche) son fils de 4 ans. Impec. Pendant ce temps, Sergio nous fait visiter Dolavon et ses environs. À 20h, nous passons avec Pablo à la boucherie acheter 3 kilos de viande. À 21h, il prépare les braises. À 22, nous dégustons de la délicieuse viande grillée. Le tout chez Pablo qui a une grande pièce à côté de sa maison dédiée aux parillas. Quoique, il y avait deux grands portraits du Che. Accompagné de sa femme Natalia, Cora celle de Sergio, Marta, la belle mère, Olga et Jacînto Rey, les parents et les petits monstres Sofia, Georges et Yeniem. Délicieux, chaleureux, amusant : on a ri, on a trinqué, on a discuté. C’était très amical et appréciable après presque 5 mois loin des nôtres. Couché 1h37 du mat, levée à 10h30, merci Georges. Il est total tombé amoureux de Sofia qui est malicieuse et ravissante.

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Jeudi 4 mars 2010 - 12h06
Département CHUBUT - Dolavon - Casa Rey.
Que de gentillesses…!!! Après cet asado muy bueno de bienvenu, avons tranquillement passé le journée (d’hier) chez Sergio et Cora. Ils nous proposent leurs douches, toilettes et machine à laver. On en use mais on en abuse pas. Il pleut. Pas moyen de faire sécher le linge. Il est pour moitié dans leur mini buanderie et pour l’autre dans notre caravane. C’est l’Italie. Après un excellent repas assuré par Marta (Zapallitos rellenos, sorte de courgette ronde, coupée, vidée et farcie à la viande, oignons…hum super bon, Georges en a repris 4 fois ; accompagnés de milanesas de carne de vaca, viande de bœuf pânée) tout le monde est parti à la sieste. Nous 3 dans la caravane. De 16 à 18h. Réveil tranquille en famille. Football. Argentine / Allemagne, 1/0 (ça c’est pour Marco et Michel). Les gars (Sergio et Yannick) sont aussi absorbés par le match que Sofia et Georges devant leur DVD « ICO, el vaillante caballito ». Suivi d’une petite balade dans Dolavon, tranquille, histoire d’acheter les victuailles pour le soir. Nous aurons la chance de connaître un autre frère Diego. Olga la maman nous prépare des tallarines caseros con tuco de pollo. C’est-à-dire des pâtes fraîches maison avec poulet mijoté. Hum…Patchi l’adorable cuisinier revient également. C’est la fête de nouveau. Mais dans le garage des parents. Et chacun met la main à la pâte au sens propre. Délicieuse soirée familiale avec un sourire que nous n’arrivons pas à décrocher de nos lèvres, tellement nous sommes touchés par tant d’attentions, de chaleur et de bonne humeur.
Ce matin, réveil humide. Georges a fait pipi au lit. Bon. Le 1er linge n’était déjà pas sec. Tant pis, ce sera l’Espagne, le Portugal et l’Italie réunis dans la voiture.

Vendredi 5 mars 2010 - 11h25
À 67 kms de Trelew - Patagonie
Les aux revoirs avec Cora (plus que super sympa) Sergio et Sofia ont été terribles. À peine 48h passées en face de chez eux, avec eux, c’est fou comme je me suis (Georges aussi et Yannick aussi un peu) attachée à eux. L’après-midi Georges et moi avons accompagné la petite à l’école. Georges ne voulait plus sortir de la salle de classe. Il réclame l’école. Et Cora et moi parlions dans la voiture comme 2 amies très intimes. Là, je rage de ne pas mieux parler l’espagnol pour avoir une conversation plus approfondie. À la fois, cela permet d’avoir un échange non verbal plus intense. Bref, nous avons pris la route vers 18h. À 19h nous faisions le plein d’essence et de courses à Trelew puis direction le sud. À 20h, on entend un drôle de petit bruit. Comme le petit carton qu’on accrochait au rayon de notre vélo, gamin. On a crevé la roue arrière droite. À 20h45, l’indispensable cric se casse. Pendant ce temps là, imperturbable je prépare le repas et fait manger Georges, des sandwichs pour Juanito le mécano. Puis, je lui dis, attends, j’vais arrêter un camion. J’agite ma lampe et le 1er camion qui passe, s’arrête dis donc. Mais il n’a pas de cric. Nous décidons de dormir là et d’aviser à tête reposée le lendemain. Le lendemain, c’est ce matin. Il ne pleut pas. C’est déjà ça ! Ah, tiens Georges a refait pipi au lit. Comme si on n’avait pas assez de soucis. On repasse au couche nocturne.

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21h34, à Caleta Olivia (suite des évènements…)
À l’aide de son cric, Yannick interpelle les voitures. Après 8 ou 10 petits signes timides, il lance un vrai appel franc, et la 1ère voiture s’arrête. Un pick-up. Il est équipé, et, en 2 temps 3 mouvements, la roue est retirée et l’autre posée. P’tit problème de pression, classique. Petit coup de compresseur électrique et on décolle à 11h25. Direction une station pour un vrai gonflage. 1ère station à 67 kms, non équipée. 2ème, idem. La 3ème est la bonne. Il est 13h37, du coup on y déjeune. La route est désertique, moche. Des cailloux, des épineux à la mord moi le nœud. Enfin, vers 17h nous trouvons la mer et une gomeria. Un vrai repaire de voyous, tout gradou. Des chats et des chatons en pagaille. Franco, un petit gars de 4 ans aussi brun que Georges est blond. Un mini tracteur et un kart. La pause idéale pour Georges. Du coup, il refuse tout goûter et pleure à chaudes larmes en partant. C’est dur le voyage à son âge. Nous retrouvons aussi du relief, de la montagne, ça fait du bien.

Samedi 6 mars - 11h56
Tres Cerros, très agréable station service YPF.
C’est impec ici : la cafet, ouvert 24 sur 24, la WIFI, la douche et les spécialités locales. Sommes en plein désert de Patagonie, quelques monts au loin. Ici, aux toilettes les gens te demandent « Et vous ? Vous allez où ? » « El Calafate ! ». Bien-sûr, tu leur renvois la pareille « Y usted ? » « Ushuaia! ». Bah oui, arrivés à ce niveau de la route, t’as pas trop le choix! Nous, Ushuaia, on la laisse à Nicolas. Tous les routards que nous rencontrons nous disent que c’est beaucoup de route, très monotone, toujours en plein vent et froid pour un site pas exceptionnel. Seul intérêt, dire aux copains qu’on a été au bout du monde et avoir le diplôme. Si si l’office du tourisme en délivre un. Rien que d’apprendre ça moi, ça m’énerve!

Dimanche 7 mars 2010 - 18h39
À 110 kms d’El Calafate, à 8 d’une estancia.
3ème crevaison en 3 jours dont 2 en 2 heures aujourd’hui. Autant dire que la roue de secours est déjà utilisée. Yannick tente de réparer la 1ère avec le kit de pro de David. Un beau et gentil monsieur prénommé Juan est parti la gonfler chez lui. Georges dessine et se demande si le monsieur va la gonfler avec sa bouche comme ses bouées.

Lunes 8 de marzo 2010 - 7h51 - Dia de la Mujer
El Calafate, station service YPF.
Bon alors, quand Juan est revenu, il nous dit que ça n’a pas marché, que la roue est déformée et qu’à l’estancia, quelqu’un pourra nous aider. Nous mettons donc cette roue, plions (ça met du temps entre le matos mécanique et la cuisine (soupe …). Finalement, Yannick trouve que la roue ne va pas si mal. Alors devons-nous tenter les 70 kms de cailloux restants avant le goudron ou devons-nous aller sagement à l’estancia comme nous le suggérait Juan ? La nuit arrive…je prône la sécurité et Yannick m’écoute. C’est pire que tout. Nous nous retrouvons dans un chemin non seulement caillouteux, mais aussi terreux voire sableux et très accidenté. On roule à 10 kms/h. Nous finissons par trouver la fermette. Le mec a bien des roues mais pas du bon format. C’est infesté de moustiques. Mais comment cet homme fait pour vivre ici, seul, perdu dans la montagne et avec tous ces insectes. Muchas gracias. Nous repartons. Déjà, nous sommes contents de retrouver la 1ère piste. Nous décidons de faire le maximum de nuit sinon le pneu risque de dégonfler. Je file préparer des sandwichs. Georges s’est endormi sur la piste déchirée. Incroyable. Vaille que vaille, notre Juanito nous conduit à El Calafate et nous arrivons à 1h du mat. Et là, direct, nous avons envie de faire demi-tour. C’est Las Vegas, il y a un casino, tout est étincelant, brillant, clinquant. Tout l’inverse de cette authentique montagne patagonique.

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Mardi 9 mars 2010 - 8h26
Café du camping - El Calafate
C’est magnifique, splendide et merveilleux ce que nous allons voir aux glaciers. En attendant, El Calafate est finalement très jolie. Avons fait une très belle balade bucolique au soleil couchant près du lac avec des envolées d’oies sauvages, de nombreux flamants roses, des parterres de marguerites et, au loin les glaciers et la cordillère des Andes. C’est comme si, au bout du monde, le voyage commençait.

Mercredi 10 mars 2010 - 7h35
YPF- El Calafate
Putain de merde ! C’est pas possible ! Mon père a fait un AVC, accident vasculaire cérébral le samedi 20 février vers 16/17h pendant que je me la coulais douce à Monte Hermoso. 2 semaines et demi qu’il souffre, lutte et je n’en savais rien ! Et ma sœur qui avait ça pour elle sans moi. Heureusement, qu’elle me l’a dit, mon père ne voulait pas qu’on m’embête avec ça (!!!), heureusement que c’est elle qui me l’a annoncé avec toute sa douceur, heureusement que c’était avec skype et que je la voyais et réciproquement (nous pouvions presque nous toucher comme au parloir ) et finalement heureusement que c’était deux semaines après parce qu’elle a déjà pu me dire qu’il avait récupéré 80 % de ses capacités, facultés. Mais c’est quoi ces 20% ? La main gauche, l’articulation de certains mots. Il paraît qu’il a récupéré en 1er la chanson. En soins intensifs, le docteur lui a demandé de chanter, et il l’a fait. Il marche, refait des mots croisés, pas encore ceux du canard enchaîné m’a-t-il dit. Papa, je t’aime, accroche-toi ! Rattrape-les ces 20%! Isa, je t’aime aussi. Accroche-toi là-bas, sans moi à tes côtés. Tata Sylvie, merci d’être près de lui. Merci aussi à toi Dan d’avoir rapidement agi, sans ça…accrochez-vous et moi, je vais voyager pour vous plus loin plus haut plus fort. Merci aussi à tata Georgette du réconfort que m’apportes par skype. Quel choc ! J’ai la même envie de vomir qui ne me quitte pas comme quand maman est morte.

11h10 - ai eu longuement papa au téléphone. Il va beaucoup mieux que je ne le pensais. Il parle presque normalement. Il ne voulait pas me déranger avec ça …!!! He ho papa, c’est pas un rhume !!! Il me dit qu’il se sent comme dans le brouillard.

11h27 - je rage de ne pouvoir rien faire d’ici. De ne pouvoir l’embrasser, l’enlacer et le réconforter. Du coup, je m’active en tout sens pour oublier. Je lave, coupe, colle, trie, jette mais la rage ne part pas, elle ne semble qu’augmenter.

Jeudi 11 mars 2010 - 21h24
Resto du camping, El Ovejero, El Calafate.
Avons enfin été voir les glaciers de près. Sublime. Georges aussi a trouvé ça très beau. Le problème, s’il en est un, c’est qu’une fois, qu’il les a vus, il a dit : « C’est beau, on s’en va maintenant ? ». Attendre en plein froid et dans le vent qu’un morceau de glace tombe, c’est pas son truc. Donc j’ai fait la maman-animatrice pendant que Yannick s’est régalé et a filmé. Depuis le temps qu’il en rêvait. Moi, de toute façon, j’ai pas le cœur à grand-chose.

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Vendredi 12 mars 2010 - 16h08
Camping, sur l’une des nombreuses tables en bois.
Il fait froid, il fait gris. J’ai un tee-shirt manches longues, un pull, une polaire, des mitaines….et j’ai froid. Et je pense à mon père, ce qui me donne encore plus froid. Nous l’avons appelé avec Georges ce matin, nous avions chacun notre téléphone. Georges lui a dit spontanément : « Je veux te revoir papy ! », « Bien-sûr! » qu’il lui a répondu. J’ai trouvé un cours de yoga au fin fond de la Patagonie. Ça m’a permis de déconnecter. Déjà y aller à pied, ½ heure de marche rapide sous la pluie. Arrivée dans un endroit cosy et parfumé aux huiles essentielles. Puis une heure et quart de yoga. Ça m’a permis de penser plus sereinement à mon père. Je l’imaginais chez le kiné à faire tous les efforts du monde pour récupérer. Alors je m’étais autant d’application dans les exercices. Puis Raquel, une des participantes m’a raccompagnée en voiture. Nous avons immédiatement sympathisé et elle m’a fait visiter la ville. La villa du président…Raquel est infirmière en bloc opératoire, avons parlé du stress des chirurgiens. Je crois qu’à la fin elle faisait exprès de se perdre pour prolonger l’échange et moi, ça m’allait très bien.

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Lundi 15 mars 2010 - 12h et quelques
El Chalten, chez le docteur.
Georges a le nez qui coule vert et tousse. La pharmacienne nous conseille de consulter. Nous y voici et nous attendons notre tour. Et que vois-je sur le tableau d’affichage « TALLER DE FLAMENCO, viento gitano. Clases para jovenes et adultos. Martes 16 de marzo, 19hs ». Hein, hein…
Sinon, sommes à la montagne. Nous nous sommes arrêtés à la station service de tres lagos où le gars nous a littéralement accueillis à bras ouverts. Vous pouvez dormir là…bla bla bla… Nous nous tâtons, il n’est que 16h, c’était la pause goûter. En même temps, la ruta 40 que nous nous apprêtons à prendre est mauvaise, que de la caillasse et la prochaine station service est à 300 kms, soit 8 h de route. Nous n’avons que très peu de réserves alimentaires si nous avons encore des problèmes de crevaison…Autre option, ½ tour et aller à El Chaltén capitale du trekking qui est à une heure de route. Avant de partir, de la station le mec fait faire un tour de quad à Georges !
Sinon, j’ai du mal à joindre mon père. Il a un emploi du temps de rééducation très chargé. J’ai eu ma tante. Il n’avait pas trop le moral, ils l’ont mis sous anti dépresseurs. Il rêve la nuit qu’il marche et tout comme avant, du coup, quand il se réveille, il n’a pas le moral. Normal!!! Vu que je ne l’ai pas eu en direct ça me stresse et me déprime aussi.

Mardi 16 mars 2010 - 12h50
Estancia Ricanor - Fitz Roy.
Balade dans la montagne. Route cailloutteuse bordée par le rio. C’est très très beau mais je n’ai pas le cœur à ça. Plus c’est beau plus ça me ferait pleurer. Arrivée au lago del desierto, camping déserté. 16 pesos par personne (3 euros) la nuit sans douche ni électricité. Autant faire du camping sauvage. ½ tour, arrêt dans un camping-estancia adorable, ravissant, sauvage, peuplé de petits arbres et de mobiliers en bois de récupération. Le couple qui gère est ADORABLE, Mercèdes et Juan. Ils travaillent 6 mois par an ici et les 6 autres mois sont à Corrientes dans le nord de l’Argentine où ils se construisent une petite baraque. Nous sommes tombés en panne de gaz hier soir alors que j’avais une casserole remplie d’haricots blancs et une poêle avec de la viande qui commençait à griller. Ils m’ont dépannée dans leur cuisine, on a eu le temps de faire connaissance.
Sinon, Georges est sous antibiotiques et refuse de les avaler. Dans le yaourt, il n’y voit que du feu. Ici, c’est les 4 saisons en une journée. Chaud, froid, pluie, vent, soleil…

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Mercredi 17 mars 2010 - 10h21
Station service YPF de Tres Lagos.
Le bonheur aujourd’hui…
1) Des nouvelles positives de mon père, il blague, ma tante dit retrouver son grand frère.
2) Sommes sur la ruta 40 qui est très jolie.
3) Suis allée au Flamenco, fantastique. Accueillie très chaleureusement par les participantes, le cours était très varié. Travail des bras, des pieds, des palmas (en tapant des mains), avec éventail…au bout d’une heure et quart, quand la prof a dit « Maintenant sans chaussures! » quel bonheur !!! Même les étirements à la fin étaient très flamenco. Muy lindo ! Merci Yannick !
Après ça, avons repris la route hier soir et sommes retournés à la station service de l’autre jour. Georges est ravi. Il veut rester 2 jours ici.

Jeudi 18 mars 2010 - 11h34
Bajo Caracoles – camping.
Ça y est ! On les a parcourus les 340 kms de caillasse, bouillasse (puisqu’il pleuviote). Pas de bivouac. On a roulé 8h non stop mas o menos. Délicieuse arrêt déjeuner dans une estancia perdue en plein désert. Empanadas / pizzas et un chat à caresser pour Georges. Rencontre avec des Nouveaux Zélandais qui parcourent le Chili et l’Argentine en moto, en BM – GS 800, équipés touratec notre rêve.

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Vendredi 19 mars 2010 - 10h23
Frontière argentino-chilienne.
Adios Argentina, Buenos dia Chile. Avons traversé des paysages merveilleux depuis Bajo Caracoles. La RP 41 est sublime. Très escarpée. La roche est rose et verte, des oasis, des lacs, des rios. Avons trouvé un très beau spot pour dormir. Yoga aux aurores entre le levée de soleil d’un côté qui me réchauffait des 10° enregistrés dans le pick-up, et de l’autre le lac peuplé d’herbes, de nénuphars et de canards. Le tout cerclé par deux montagnes rocheuses roses.

10h25 - Ca y est, c’est OK, nous pouvons quitter l’Argentine. Jamais, on a vu une si belle frontière. En pleine pampa, la montagne peuplé d’animaux, de chevaux, poules, canards et oies sauvages. Les gars sont 5 à travailler pendant un mois après ils sont relayés. Ils ne voient pas grand monde. Le dernier véhicule est passé le 11 mars.

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