Mexique

Dernière ligne droite

Domingo 05 de junio del 2011 – 17h45
Au camping de San Cristobal de las Casas, Chiapas
Ouah, ça y est nous sommes au Mexique. Et je n’ai plus rien écrit sur le Guate depuis ???…..
C’est que par hasard, nous avons retrouvé Solenn, Yoan, Amélie et Raphie à Chichicastenango, au marché du jeudi. Alors que j’allais chercher mon petit café à emporter pour prendre la route, Solenn (et toute sa tribu) était au resto et prenait des photos volées des autochtones. Je suis passée dans son champ. Quelle joie de se retrouver par hasard ! et plus tôt que prévu ! Parents et enfants, nous sommes tous contents. Du coup nous sommes retournés (à ma grande joie) au lac Atitlan où nous avons recampé gaiement tous ensemble dans un camping majestueux. Vraiment je l’aime ce lac. Solenn et moi avons magasiné en journée (comme elle dit) pendant que les gars endormaient (comme ils pouvaient) les enfants. Elle m’a fait goûter le Pitaya ou œil du dragon. C’est un fruit exotique à la chair rose fuchsia, gavé de milliers de petits grains noirs que l’on mange aussi. Délicieux, juteux et pulpeux à souhait.

Impossible de passer des soirées avec eux sans nocer (ils aiment et manger et faire à manger), picoler, discuter, rigoler……deux soirs que nous nous couchons à 1h passée (alors qu’avant nous pouvions nous coucher parfois à 20h50 tellement le jour et la nuit arrivent vite). Sauf que là nous sommes au Mexique, nous sommes passés à l’heure de verano (d’été) alors nous ne nous couchons pas à 1 heure du matin mais deux. Nous sommes épuisés mais enchantés.
Solenn me soigne aux huiles essentielles. Je ne me sors pas de ce rhume, cette crève (?) : une cuillère de miel avec 3 gouttes d’huile essentielle, des inhalations (avec 3 ou 4 huiles différentes), (le tout 3 fois par jour), une douche chaude avec quelques gouttes dans le gel douche (effet hammam) et pour finir un mouchoir imbibé toute la journée. Et je me sens mieux !

Une vraie petite mère du haut de ses 29 ans pour moi et mes 39 ans. Raphie et Améline sont elles aussi des petites mères pour Georges mais également des sœurs-cousines, amies, espiègles, vives, tendres, drôles, sportives, inventives….il a sa petite sœur et sa grande sœur. C’est juste parfait. Yannick et Yoan c’est pareil, plein de points communs, ils font une bonne équipe. Nous étions faits pour nous rencontrer et voyager ensemble.

Jeudi 9 juin 2011 – 22h33
Agua Azul, avec le jolie bruit de la cascade.
Nous avons repris la route sans les Tremblay…..nous allons à notre rythme. 155 kms de montagne aujourd’hui et nous sommes épuisés. Il doit y avoir un tope (dos d’âne) tous les 2 kms. Mais la route entre San Cristobal, la sierra (la montagne) et Agua Azul, la selva (la forêt) est très jolie, verte et escarpée.
Sinon (1) nous avons eu la joie de retrouver Monique, son mari et ses beaux-enfants. Et Georges a fait le deuil de Raphie et Améline grâce à Aliouna, un mexicain de 3 ans, toujours accompagné d’un petit boxer de 4 mois et une maman belle à croquer qui crée des vêtements et les peint, avec qui moi, j’ai fait le deuil de Solenn et Yoan. Elle m’a transformé et peint un grand sac, gris chiné (acheté dans une friperie d’Antigua) en 2 sacs (un pour mon tapis de Yoga et un pour mes affaires de danse avec une très belle danseuse peinte dessus). Elle est très douée et je suis ravie de mes deux créations. Nous espérons que la bonne quinzaine de degrés que nous avons gagnée depuis hier soir ait raison du nez qui coule et de la petite toux persistante de Georges. Surtout qu’ici il y a de belles cascades et de beaux rio à honorer.

Sinon (2) San Cristobal de las Casas est élue la plus petite ville dotée du plus grand nombre de structures où l’on peut pratiquer la danse et le yoga. J’ai eu droit à un magnifique cours de flamenco (avec un travail très complet depuis les mains, poignets, coudes, torse, hanches et jusqu’aux pieds) et un nom moins beau cours de tango. Le Guatemala est fini, mais déjà le Mexique m’excite !

Viernes 10 juin 2011 – 19h «pas encore, pas encore », me dit Yannick.
Cascadas de Misol-Ha.
Quelques mots du centro ecoturistico. Très jolies cascades au pluriel. Ce matin, Agua Azul, des bassins d’eau turquoise en cascade dans une végétation luxuriante. Seule ombre à ce joli tableau, les 5 diarrhées de Georges. A la montagne, il a le rhume, à la selva c’est la diarrhée. Sympa.
Cette après-midi, cascade de Misol-Ha. Une très grande cascade de 35 mètres de haut, qui se sépare en trois et au pied desquelles une grande étendue d’eau paisible et fraîche invite vivement à la baignade. A 19h, nous avons à notre (pas tous) compteur 6 baignades fraîches et revigorantes dans des paysages toujours différents et charmants. Ce soir, c’est riz et pommes pour Georges et filet de poisson à l’ail pour nous.

Dimanche 12 juin 2011 – en matinée
Palenque, Hôtel Maya Bell.
Très jolie rencontre avant hier soir avec un couple d’anglais Elen et …. ????. elle est travailleuse sociale, lui formateur de managers. Ils voyagent depuis 1 an et encore pour un an en toyota. Pour l’instant, ils doivent savoir une dizaine de mots en espagnol et une trentaine en français. J’ai donc assurer la conversation – traduction toute la soirée. Sinon, hier et aujourd’hui skype familial puisque c’est la communion de Tristan. Un tir groupé de ma sœur, cousine, tantes, neveux, oncle….ça fait chaud au cœur. Ce matin, nous avons visité de splendides ruines maya au cœur de la jungle. Nous avions pour guide Julio Cruz-cruz, grâce à qui nous avons fait une visite bien moins éparpillée que d’habitude. Le tout avec un petit 40 degrés sympathique. Vivement les châteaux de la Loire sous la pluie. Les baignades à la piscine, je n’en parle plus. Et là, ce soir, gentil concert en acoustique au camping, une sortie sans risque.

Jueves 16 juin 2011 – 12h40
Las calderitas, camping XAA (trailer park, ils disent ici, c’est très (trop ?) proche des états unis).
Depuis dimanche, il y a eu les visites d’un site maya très reculé dans la jungle : Calakmul. 59 kms de piste pour y accéder, donc très peu de visiteurs. Elles sont splendides. Réparties aux 4 coins de la forêt avec un sentier plutôt ombragé très agréable avec Georges. Après quoi nous avons filé vers les caraïbes où entre les nombreuses et délicieuses baignades, nous avons fini le site sur le Salvador, Honduras et Nicaragua. C’est le camping le plus proche de la mer la plus bleue que nous ayons connu. Avec une vue à 180 degrés. De partout, nous la voyons, elle nous éblouit. Splendide. Georges sait définitivement bien nager. Pour l’instant, il fait des largeurs de bassin et des demi-longueurs.

Samedi 18 juin 2011 – 10h05
Tulum – Réserve nationale naturelle Sian KàHa
C’est la tempête sur les caraïbes hier et avant hier soir à Playa Mahahua, petite ville côtière à taille humaine. Nous nous sommes arrêtés acheter de la glace et hop qu’il y avait-il à l’étage ? Une petite salle de Yoga-Pilates, plancher en bois et toute ouverte sur la mer. Jorge, le professeur est un ancien danseur et ça se sent dans ses cours. Yoga en soirée et Pilates en matinée. 30 pesos le cours, à peine 3 dollars. Excellent ! Puis nous avons repris la route pour Tulum. Trop de pluie. Nous avons mis 2h30 pour faire 180 kms et 2 heures pour les 30 derniers kms de piste restants. Comme en Afrique, des nids de poule, encore des nids de poules, rien que des poules. Le tout sur un sol blanc, où l’on peine à les distinguer. La pluie s’est bien calmée au fur et à mesure de la journée mais le sale temps est revenu en arrivant. Du zef à rendre fou.

Dimanche 19 juin 2011 – 9h39
Tulum – camping au nord.
Bon voilà les caraïbes pas comme on les rêve. Sous la pluie.
Hier, 1ère cenote de ma vie. Quelle merveille ! Eau turquoise translucide, sable blanc. Grotte. Un réseau de grottes souterraines sous-marines, le plus grand au monde d’après le guide. La roche est percée, la grotte ouverte et passe un rayon de soleil quand il y en a …on nage avec les tortues et les chauves-souris…mais il vaut mieux y aller à médio-dia (à la mi-journée) car le matin et le soir, c’est gavé de moustiques. Nous nous sommes faits dévorer mais nous sommes très motivés pour y retourner. On va même faire le tour du Yucatan par les cenotes. C’est mon projet.

Lundi 20 juin 2011 – 20h53
Tulum – camping de playa maya.
Il pleut, il vente, il mouille….NON, nous ne nous laisserons pas gagner par la déprime. Il pleut ? Qu’importe ! Belle rencontre hier soir avec Adeline, Raphaël, et leurs enfants Jessica et Raphaël. Des mexicains de Mexico qui vivent à Cancun. Georges et Jessica ont passé une heure à galoper dans les dunes. Tout le monde a fait des photos de cette belle parera (paire, couple) ; si beaux et si différents. Elle si brune, si mate, vêtue en rose fuchsia. Lui, si blond et doré, tout en vert.

Mardi 21 juin 2011 – 14h37
Puerto Morelos – Restaurant « El Pirata »
Et bien voilà, le soleil est revenu et avec lui, la chaleur incroyable qui te plaque. Nous avons quitté Tulum hier après-midi désespérés par la pluie non sans avoir expérimenté le resto « le bistro » (tenu par Gilles, un normand de 33 ans qui est venu ici en octobre 2007, a eu un coup de foudre pour cette région et le temps de tout quitter, tout préparer, est revenu s’installer en mars 2008. Il est avec une uruguayenne de 34 ans, de Montevideo, passionnée de danse +++ mais que malheureusement nous n’avons pas rencontrée) ni sans avoir été visité une nouvelle cenote. En plein air, sans grotte, ni d’eau translucide turquoise. Située dans la mangrove, en eaux profondes, 250 mètres à parcourir dans une eau rouge et 250 mètres retour. Ça n’a pas tenté mon Yannick, alors j’ai vite fait l’aller-retour.

Après quoi nous avons repris la nationale 307 très circulante mais toutes les sorties indiquées sont des hôtels, des SPA, des parcs, des resorts…c’est super touristique, tout est 2 voire 3 fois plus cher qu’à Palenque ou San Cristobal de las Casas. Nous avons pris l’option de Puerto Morelos, petit village de pêcheurs disait le guide. Il a bien grandi mais on s’y retrouve. Et nous voilà dans un camping adorable en bord de mer, sable blanc. Très propre. Douche chaude ou froide, toilettes impeccables. Mais personne. Pas un client ni un patron. Juste un chien, un adorable boxer. On n’a pas payé la 1ère nuit, mais on est revenu et ce soir, les patrons sont arrivés en fin de journée. Et ça y est, après 19 mois de voyage, mon Yannick arrive à négocier les prix comme il faut. On est passé de 33 dollars à 20 dollars !

Jeudi 23 juin 2011 – 16h12
Puerto Morelos – camping Acamaya
Je l’aime cette petite ville. Il y a une petite casa de la cultura, avec une offre très variée et une professeur de flamenco, Luz, extra-ordinaire. Nous avons assisté à un cours pour enfants, et Georges ne voulait plus quitter la salle, trépignait pour aller danser. Cependant, sur le chemin du retour, il m’a demandé si les garçons avaient le droit de danser aussi vu l’écrasante majorité de filles au cours.

Vendredi 24 juin 2011 – 10h30
Puerto Morelos – camping Acamaya
Que dire de négatif ? … les prix exorbitants, on en a déjà parlé, le bétonnage de certaines parties de la côte et beaucoup de commerçants ou passants pas très aimables comme blasés, écœurés, énervés par tant de touristes. Comme une nonchalance extrême, agressive. Joli concours de circonstances hier soir alors que nous allions à un cours de danse, nous sommes tombés sur une grosse fête, la préparation des élections municipales. Spectacle de danse, chant et discours. Le grand show à l’américaine qui a bien occupé les garçons.

Samedi 25 juin 2011 – 8h et des poussières.
Puerto Morelos – Loncheria economica, juste en face de la casa de la cultura.
Un cours de danse arabe et hindou m’attend sous peu. Levée 6 heures du matin, baignade, douche, petit dej, et ¾ d’heure de marche sur la plage jusqu’au centre. Arrivée en sueur, épuisée. Vais-je avoir la force et la grâce de danser ?

Mercredi 29 juin 2011 – 8h24
Campeche, face à la mer.
3 jours sans écrire, j’étais en panne de cahier. Donc, depuis samedi 26 au matin, il s’est passé
1) que j’ai découvert la danse hindou qui m’a beaucoup plu certainement grâce à cette adorable professeur mexicaine, Susi, 28 ans qui a vécu 2 ans et demi en Inde. Elle sait donc de quoi elle parle. C’est une danse très complexe qui demande beaucoup de coordination, de doigté et de précision.
Il y a des dizaines de position de doigt, beaucoup de jolis mouvements de tête inhabituels, et des jeux de regards coquins.

2) nous avons repris la route des terres mayas. Arrêt à Chichen Itza, merveille du monde. Très très visité mais ça valait la peine avec Georges comme guide. Puis visite de ruines moins touristiques d’Uxmal, sous la pluie, des trombes d’eau avec nos ponchos. Quelques accalmies, c’est très joli.
Nous pensions trouver un camping à quelques kilomètres de là, mais il ne fait plus qu’hôtel et cabanes. La patronne, une angevine, pas très aimable voire méfiante, n’a pas eu pitié de nous à 16/17 heures sous la pluie. Alors nous avons roulé jusqu’à Campeche.

Samedi 2 juillet 2011 – 13h08
Région de Oaxaca, à quelques kilomètres de Zipolite, Puerto Angel, au resto.
Jeudi : visite de la magnifique ville de Campeche, classée au patrimoine historique de l’Unesco.
Vendredi : nous avons nettoyé et réparé le pick up en matinée et roulé l’après-midi.
Samedi : on a roulé, roulé, roulé comme on n’avait pas fait depuis longtemps, voire jamais. 613 kms ! de 9h20 le matin à 23h30, le soir avec 2 pauses d’une heure pour manger et 2 d’un quart d’heure pour se dégourdir.
18h30, Zipolite, Rancho, au bord de l’eau.
Nous sommes avec Leonardo, 4 ans, sa maman Leila, 29 et le papa Alvaro, 33 ans. Ils sont de Zacatecas, ville coloniale (« à l’architecture bellissima ! », d’après le papa), au nord du Mexique, à 20h de bus de Zipolite, où il fait froid toute l’année, ah non pardon, juste 10 mois sur 12, où il neige...
Georgio et Léonardo s’éclatent dans l’eau depuis une heure.

Mardi 5 juillet 2011 – après la sieste, fin d’aprem.
Zipolite, rancho de los mangos
Bon, quelques mots pour dire qu’il fait chaud comme il faut. Dans ce camping, il y a des moustiques, des mouches, des lucioles, des écureuils, des poules, une chienne dalmatienne et des merles. Nous conjuguons les verbes ranger, nettoyer, trier, jeter, donner, archiver d’un côté et de l’autre, se promener, nager, chanter, danser, profiter. Derniers moments.

Mercredi 6 juillet 2011 – 20h30
Puerto Escondido, resto « costa hermosa »
Plus que 7 nuits dans Dodgi, dernière étape au bord du pacifique (snif !), donc on se fait un dernier resto de pescado (poisson).
20h59 – une dorade plus tard. Bon c’est bien, Georges a dévoré son repas. Depuis qu’il a compris que certains aliments donnaient des muscles, il remange plein de plats qu’il ne touchait plus depuis longtemps. Il veut être plus fort que son papa et se marier avec maman. Un beau complexe d’œdipe comme dans les livres. Sinon, nous sentons la proximité des Etats-Unis, il y a des trailers park un peu partout. Ce sont des campings exprès pour les camper (prononcer campeur) comme les nôtres, avec prise électrique, robinet et point vidange. Les gens sont bien moins attendris par la blondeur et la bouille de Georges, et c’est très bien, ça va lui remettre les pieds sur terre avant de rentrer.

22h35, à la maison – quand tu n’as rien à dire, tais-toi, tu as juste super les boules de rentrer.
Ce matin, j’ai fait les courses au village, et entre 2 bananes et 3 yaourts, il y avait un téléphone public. Sans trop y croire, j’ai téléphoné à mon père et sans trop y croire il a décroché ! 6 mois que je ne lui avais pas parlé, plutôt qu’il n’avait pas décroché. Depuis son anniversaire alors que nous étions en Equateur. Je suis traversée par des sentiments contradictoires. Très soulagée de l’entendre, il est vivant et accepte de me parler. Mais triste qu’il soit si laconique et taciturne…je n’osais pas parler de ma sœur de peur qu’il ne raccroche. 5 minutes de brève conversation.

Jeudi 7 juillet 2011 – 13h16
San Gabriel – resto « el Solteca »
Bon petit resto de route typique. Bifteck à la mexicaine (sauce tomate/oignon), riz et haricots rouges. Patronne charmante, Guadelupe, 65 ans, grand-mère et arrière grand-mère. Mais que fais-je du haut de mes 39 ans avec seulement un petit gars de 5 ans. Bref nous sympathisons et quand je règle l’addition, elle me montre les photos de toute sa famille, parmi lesquelles celle de deux jolis perroquets et elle se met à pleurer. Elle m’explique alors qu’elle les avait depuis 18 ans et qu’une société est venue et les lui a repris, volés, arrachés arguant que c’est interdit d’avoir des animaux comme ça chez soi. « Mucho corruption ! » a-t-elle conclu. Je l’ai quittée bien malgré moi mais les gars patientaient dans la voiture et des kms nous attendaient. Mais elle m’a attendrie et j’ai fait à l’arrachée un gros sac de jouets pour ses petits-enfants et arrières-petits enfants.

Tout le monde a eu l’air content là-dedans. Et nous sommes repartis pour une grosse étape de 240 kms de montagne. J’ai alors pensé à mon beauf Laurent qui comme moi a (ou avait) facilement le mal des transports. Avec les 300 topes rencontrés (dos d’âne), les j'accélère, les je freine, les je tourne, je monte, je descends 7 fois sur 10 j’ai la nausée mais comme (heureusement) 5 fois sur 100 (comme aujourd’hui) je vomis.
Sympa. Voilà, c’est de ça dont il faut que je me souvienne en France quand j’aurais la nostalgie. Ces journées passées en voiture, les nausées, le mal aux jambes…

20h05 - Et nous voilà à Oaxaca en montagne où il fait frais et notre Georges, comme à Antigua a mal au ventre : je lui ai fait manger ses spaghettis et mis au lit avec une bouillotte.
5 mn plus tard…c’est peut-être le bifteck, j’ai mal aussi. Alors que Yannick avec ses huevos (œufs) n’a pas mal. Quoique maintenant qu’on en parle, il dit qu’il sent qu’il a attrapé froid.

Vendredi 8 juillet 2011 – 18h36
Oaxaca – trailer park, rue violetas.
Oh la la j’ai les boules de rentrer. L’étau se resserre. On a beau se dire qu’il ne faut pas y penser, les jours défilent comme des éclairs. Nous avons fait nos dernières grosses courses du voyage. Après il faut tout manger, tout ranger, nettoyer et remettre le véhicule…du coup je vais danser. Il y a des écoles partout et une juste en face du camping. Bon une école de danse arabe d’accord mais de danse quand même. Et petit clin d’œil sympathique, sur les toilettes du camping, les symboles sont une ballerine et un danseur classique. C’est un signe.

Dimanche 8 juillet 2011 – vers 17h.
Oaxaca – camping du centre.
C’est le grand ménage, rafistolage, bricolage, coloriage, il y en a pour tous les âges, à tous les étages. Hier, visite d’Oaxaca jolie ville coloniale aux maisons colorées…(voir chapitre Antigua) avec spectacle de danses folkloriques en prime sur la grande place.

Lundi 11 juillet 2011 – 12h11
Oaxaca, au camping, en plein air et avec une belle éclaircie.
Nous avons fait nettoyer les rideaux par une société spécialisée, c’est mieux mais grâce au spray anti-hongos (champignons) et à l’huile de coude de Yannick en plus, c’est impec.
Sinon, j’ai trouvé la super école de danse qu’il me fallait, à 2 pas de la maison, 3 mn à pied. Suis allée à un cours de pilates exquis de précision et de délicatesse dans les mouvements. Quasi de la danse. Puis à un cours (encore) de danses orientales. Si définitivement ce n’est pas la danse qui me convient le mieux, je préfère danser oriental que pas du tout. Mais cette école a l’énorme avantage (jamais rencontré) d’avoir une garderie intégrée. J’y emmène Georges de 5 à 6.

Mardi 12 juillet 2011 – dans une semaine on est dans l’avion…
Oaxaca – plaza Zocalo – the italian coffee compagny (clin d’oeil à Maria, Max, Dodo et tous les ritals que nous aimons)
Alors Georges, il adore « l’école » (comme il l’appelle), donc je suis obligée d’aller danser pour l’y amener. 1h hier au soir, et 2 ce matin. Il trouve ça trop court. Il se comporte bien, écoute ce qu’on lui dit et a des amis. Et Yannick la liberté de tout chambouler dans le camion.

Jeudi 14 juillet 2011 – 12h22
Oaxaca – mac do (pourvu que je ne tâche pas mon carnet de voyage avec du kedchup).
Cool, avant-hier soir quand nous sommes rentrés du centre ville, une bonne surprise nous attendait au camping. Un autre camping-car. Français ! Et avec des enfants ! Super ! Stéphane, Myriam et leurs bambins, Driss, à peine 2 ans et Léni, 3 mois et demi. Ils sont de Bourg en Bresse, dans l’Ain (01). Ils sont adorables, drôles, sympathiques, fêtards. Nous avons beaucoup de points communs dont un et pas des moindres, avoir des enfants pas très grands. Bref on a bien rigolé, partagé, arrosé, profité sans penser que depuis hier, c’est notre dernier mercredi, notre dernier jeudi…nous sommes à j-5

Les bressois sont partis en décembre 2009 de France avec Driss qui avait 3 mois à peine et elle est tombée enceinte à Cusco (Pérou) et a accouché à Puerto Escondido (au Mexique), où ils se sont posés quelques mois. Ils ont hérité du sac de jouets et d’habits, plein à craquer de Georges. Depuis lundi, chaque chose que Georges acquière doit être contrebalancée par 4 dons. Il joue toujours le jeu. Le stock a bien diminué, ce qui restera, ira aux Riamas.
Georges est retourné à sa demande à la garderie de l’école de danse. J’ai redansé, repilaté..et César, l’adorable professeur de danse orientale m’a offert une jupe à clochettes pour danser et me souvenir siempre (toujours) de Oaxaca.

Samedi 16 juillet 2011
Mexico – Hôtel Milan
Bonne nouvelle : nous sommes arrivés à bon port, avons échappé à 3576 pesos d’amende soit 225 euros, à l’entrée de Mexico, parce qu’en tant que véhicule immatriculé à l’étranger nous n’avons pas le droit de circuler entre 5h et 11h du matin. Yannick s’est énervé comme jamais et on n’a rien payé : super !
Mauvaise nouvelle : en pénétrant dans le parking de l’hôtel, nous avons cassé deux lanterneaux. Remarque, les nouveaux proprios et leur mac gyver pensaient changer les 3, en faisant le tour de Dodgi vendredi. Et bien
allez-y les gars, il n’y a pas le choix.

Dimanche 17 juillet 2011 – 13h30
Mexico – bar de l’hôtel Milan
Puro sabado (chouette samedi) hier à Mexico où nous avons alterné entre rangement des affaires dans la chambre d’hôtel et balade en ville avec Georges. Et on en a mangé des quadras (croisements) pour trouver la poste qui était fermée mais du coup nous sommes tombés sur un petit bar à musique sympathique où nous avons pris le goûter en rythme. Pendant ce temps, Yannick donnait des leçons de mécanique à Frédéric. Le soir, très bon petit resto italien offert par Emilie et Fred. MERCI BEAUCOUP. Le tout accompagné par un chanteur à guitare et agrémenté par une rencontre avec Adriana et Carla, deux mexicaines trentenaires dont une très extravertie et qui nous invite ce midi dans un autre resto.

Mardi 19 juillet 2011 – 12h03
Aéroport de Mexico
Grande fatigue et gros pincement au cœur ! Adieu la vie de bohème !
15h20 – ha ha ha la bonne blague, nous avons loupé notre vol. Nous sommes arrivés à la salle d’embarquement avec quelques minutes de retard mais quand même ¾ d’heure avant l’heure de vol. On a eu beau courir, se démener de tout côté, ils ne nous ont pas laissés passer. L’avion s’est envolé ! il nous a fallu récupérer les bagages pour les réenregistrer plus tard. Et nous voilà à attendre jusqu’à 20h30 ce soir. Alors que nous nous énervions à grands poumons, Georges jouait tranquillement avec ses petits bonhommes de bois, regardant au loin et d’un air amusé ses parents mécontents. Mais qu’est-ce que c’est que d’attendre 12h dans un aéroport ?! Moi, j’en connais 2, à qui je dédie ce carnet de voyage, qui aimeraient beaucoup avoir ce genre de petit souci, c’est Fanny et Jérémie ! Nous souhaitons beaucoup de courage à leur parents, qui, patiemment sont toujours en Bolivie depuis 1 an pour essayer d’éclaircir le mystère de leur disparition.

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