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Honduras

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Salvador

Le Salvador, on adore !

Samedi 14 mai 2011 - dans la matinée
Playa Tamarindo - centre touristique gouvernemental, tout près de la piscine
Sommes arrivés ici hier soir (après 3 bonnes heures passées aux frontières sous 40 degrés et 1h30 passée à chercher un hôtel pas trop cher) épuisés, calcinés et ratatinés.
Le 1er hôtel nous demande 50 dollars car il est obligatoire de prendre une chambre pour avoir droit au parking. Incompréhension, merci et à jamais. Le 2ème hôtel nous demande 20 dollars, sans aucune commodité si ce n’est une petite piscine qui fait de l’œil à Georges. Difficile de l’en extraire donc. Vaille que vaille nous poursuivons fièrement mais légèrement inquiets, car il se fait tard et c’est notre 1ère nuit au Salvador.

Un monsieur auprès de qui nous nous renseignons, nous dit de faire attention, qu’il est dangereux de faire du camping sauvage sur la plage, qu’il y a des maras, des bandes qui attaquent….il est militaire habite juste devant une caserne, a des enfants et nous propose de stationner dans son jardin. Ça donne envie mais, c’est vendredi soir et il sent la bière plus plus plus. Nous poursuivons. La dernière piste que nous avons est un hôtel mais il est fermé à clefs. Je frappe, supplie…nous sommes éconduits mais il paraîtrait qu’il y aurait un centre touristique un peu plus loin. Et oui, celui-ci est ouvert. Oui nous pouvons camper là, c’est fermé, gardé et sécurisé. Et c’est combien ? C’est gouvernemental, donc gratuit ! Et bien je crois qu’on va s’installer là pour faire le site du Costa Rica. Mer tranquille et piscine ultra propre.

Lundi 16 mai 2011 - 15h14
Chez Wendy - Uzulutan
Juste 2 mots sur mes bobos. J’ai passé un an et demi à me moquer de Yannick et de ses 111 maladies, me voilà à mon tour poursuivit par le mauvais sort.
Après la cheville foulée au Panama, la maladie des surfeurs et l’herpès labial au Costa Rica, l’hémorragie et la piqûre au sein gauche par une araignée au Nicaragua, voilà l’attaque par un frelon (direct à 5h30 en me levant et en pénétrant dans les toilettes (infectes du camping à 300)) qui m’est arrivé droit dans l’œil droit et ne m’a piquée (heureusement) que dans ma cerne qui a triplé de volume au Honduras et pour finir ce délicieux tableau, avant-hier matin au Salvador je dégustais un nouveau fruit présenté comme comestible par le gardien du parc, et je fus subitement attirée par sa queue qui ressemblait comme deux gouttes d’eau à une noix de cajou. N’ayant rien pour la casser et en manger la noix, je la mords, je la croque et tout à coup je ressens une violente brûlure sur la lèvre intérieure/extérieure. Je me tais, je ne fais pas ma maligne, je sais que j’ai fait une bêtise. Je ne dis rien aux garçons, je retourne nager. Mais ça me brûle horriblement, je sens que je me suis empoisonnée. Nous interrogeons le gardien. Oui c’est bien une noix de cajou, mais NON ça ne se mange pas comme ça, il faut la griller. Le lait, le jus brûle dangereusement. Ce n’est pas mortel mais 5 heures après, j’avais toujours la sensation de sortir de chez le dentiste, avec la bouche anesthésiée et 3 jours après j’ai une grosse trace, tâche à la bouche, et j’ai beaucoup de peine à l’ouvrir.

Et j’ai un nouveau (et dernier j’espère) bobo. cela faisait 2 jours que mon 4ème orteil me faisait super mal. Bizarre, même en pleine nuit ça m’a réveillée. Hier soir je l’ausculte à la frontale je décortique chaque millimètre pour comprendre cette étrange douleur et je découvre un grain de beauté qui se décolle. Je n’ose pas l’arracher mais je sens que ma douleur vient de ce point. En fait c’est un tique. Je l’arrache, désinfecte mais pouah c’est horrible ! C’est promis, je ne me moquerais plus de Yannick.

Mardi 17 mai 2011 - 9h30
Rancho Willy - Rosario de la Paz (à 60kms de Puerto La Libertad)
Ma bouche me brûle toujours. Chaque fois que je l’ouvre, la plaie se déchire. Faudra mettre une photo sur le site. Bref ce n’est qu’un mauvais moment à passer. Sinon, nous sommes « tombés » sur cet adorable ranch hier au soir à la tombée de la nuit. Il est peuplé d’animaux de la ferme (chèvres, biquettes, vaches, oies, poules, coq, faisan, chevaux, moutons et moucherons), équipé d’un trampoline, d’une piscine avec 4 toboggans, 3 paniers de basket (1 dehors et 2 dans l’eau, ça c‘est pour Véro) enfin des hamacs et transats en pagaille (ça c‘est pour Hervé). Ça nous coûte 8 dollars la nuit. Plus un repas à prendre.

Cependant, regarder les infos hier soir en mangeant nous a bien inquiétés. 27 personnes se sont faites massacrées au Guatemala. Règlement de compte entre narco trafiquants peut-être mais tous et toutes ont été décapités. Au Mexique, pas mieux et en Colombie ce sont de grosses pluies diluviennes qui emportent les voitures dans la rue. Nous avons une paire d’amis Gil et Bernard qui y sont encore, totalement bloqués ne pouvant ni avancer ni reculer faute de carburants. Je les salue chaleureusement au passage et espère, quand ils liront ces lignes, (s’ils les lisent), qu’ils seront débloqués.
Présentement nous allons quitter la mer, rentrer dans les terres, aller dans la fraîcheur des montagnes et visiter une hacienda où l’on fabrique l’indigo que le Salvador exporte depuis des centaines d’années.

Vendredi 20 mai 2011 - 8h20
Juayua - Casa Mazeta, ruta de las flores.
Vraiment le Salvador, on l’adore ! Bon la piste qui menait à l’hacienda était jolie, escarpée et sinueuse à souhait, mais la ferme comme son nom l’indique était fermée. Belle rencontre avec un villageois qui nous a ouvert les portes de cette splendide bâtisse et expliqué que la patronne (mariée à un français) vient d‘accoucher et est un peu souffrante. Puis retour vers la Libertad et ses plages de surfeurs. Playa El Tunco, joli bivouac pittoresque dans un camping sauvage, sans électricité ni autre frivolité. Baignade en soirée au rio, au vue des rouleaux de l’eau, pacifique soit disant ! Jolie patronne bien ronde et abîmée par la vie et qui paraît être la mère de son mari bien qu’ayant le même âge. Je parle mal, hein ? C’est exprès pour rendre le récit vivant. Parlant.

Le lendemain matin, arrêt à la plage El Zonte, à la casa de Frida, un joli lieu rempli de tableaux tous très beaux. Nous sirotons tranquille pendant que Georges fait une de ses plus belles bêtises du voyage. Il nous efface comme 100 photos, du Honduras et de tout le Salvador qu’on adore. Ce gentil villageois, cette pittoresque femme envolés dans nos pensées. Nous sommes très énervés, la patronne nous supplie de ne pas le taper. Nous n’avions qu’à pas….

Puis départ pour Juayua (très difficile à prononcer, essayer les hispanophiles) par la route des fleurs (qui contrairement à ce que dit Solenn porte bien son nom) où nous nous rendons dans l’hôtel « Casa mazeta » tenu par un marseillais vivement recommandé par un espagnol au Panama. (est-ce clair ?). Super accueil par le patron, Alex, la trentaine entouré de Niels, un suisse quasi quinquagénaire, menuisier, ancien compagnon qui construit un groupe de chalets suisses, spa etc…(pas mal sa situation à celui-là, il touche 1000 dollars, ce qui n’est pas exorbitant mais il a une maison et une voiture de fonction) ainsi que d’Alexandro et Xavier (2 salvadoriens). Nous arrivons pile poil au bon moment. Comme il n’y a pas grand monde à l’hôtel, ils font une fête entre potes et nous sommes spontanément et gentiment invités. Nous partageons un délicieux café organique et nous conversons dans la langue de Molière. Ça fait du bien. On va un peu plus loin. Dans les subtilités et les passés-composés.

Puis poco à poco, arrivent les amigos… (attention phrase longue) il y a César, Gil, Petra, la charmante petite amie autrichienne d’Alex et et je ne me souviens plus des noms mais il y a un couple d’archéologues, lui du Salvador un beau grand barbu (grand, parce que son père est Colombien) et elle du Guatemala (grande et belle aussi mais parce que son papa est yougoslave), il y a aussi une hollandaise (ancienne petite amie d’Alexandro bien trop beau, susnommé ) Carlos, salvadorien et artiste plasticien (terrible son histoire à lui, il a vécu comme 8 années à Barcelone où il avait un groupe d’amis artistes, sa carte de résident…puis son père est tombé gravement malade, il a voulu aller le visiter et le ministère des papiers pour étrangers en Espagne lui a dit que s’il rentrait il n’aurait plus le droit de revenir en Espagne pendant 10 ans. Il purge sa double peine. Enfin il y a un couple mixte : elle du Danemark qui a passé toute son adolescence ici, et lui d’ici, du Salvador. Et ils ont un joli petit bambino du doux nom d’Emilio.
Et tous ces gens sont intelligents, charmants, marrants et nous passons une délicieuse soirée à ne pas voir le temps passé. Le réveil du lendemain est très difficile.

Mais il faut soigner le mal par le mal, alors nous filons déjeuner à Ataco dans un charmant resto que tout le monde nous a conseillé « le bouton » hier au soir et tenu lui aussi par un français. Michel un toulousain qui fabrique aussi paraît-il de goûteux fromages de chèvres. C’était très bon mais malheureusement, il était absent et nous ne ferons que le croiser dans nos voitures respectives sur la route du retour. Il donne vraiment envie à connaître. Beaucoup d’occasions manquées le voyage…pas le temps pas le moment. Trop tôt ou trop tard. Ah moi je resterais bien ici….je sympathise avec 2 octogénaires sur la place du village pendant que Georges apprend à faire de la bicyclette avec 2 fillettes très chouettes. De retour à Juayua, Georges s’endort et Yannick se dévoue pour le surveiller. Pour dormir à côté quoi. Et vue comme ils sont étalés, il n’y a plus de place pour moi.

Qu’à cela ne tienne. Je vais faire ma villageoise. Peut-être me payer un petit coiffeur. Et après 3 quadras*, j’entends de la jolie musique dans un grand bâtiment. J’entre sur la pointe des pieds et que vois-je ? Un cours de danse. Pour adultes. Incroyable. Désolée Michel de ne pas t’avoir connu mais ravie de ce hasard total qui m’a conduit ici. On me fait immédiatement signe que je peux entrer et participer. Malheureusement c’est la fin du cours 20 minutes après. Je pars remercier le professeur et de fil en aiguille il m’apprend en particulier les danses folkloriques du Salvador. Puis arrive un groupe de femmes…c’est le cours de 19h….vous voulez rester ? 2H30 au final de pur bonheur et sueur. Je pense aux garçons qui dorment encore à la maison.
* croisement

Samedi 21 mai 2011 - 9h30
Playa « Los Cobanos » - lodge « Los Cobanos ».
Nous aurions tout pour être heureux. Un charmant hôtel qui nous accueille pour 15 dollars, avec de jolies cabanas dont ils sont en train de refaire les toits (en feuilles de palmiers). Une piscine propre pour se rafraîchir. Des enfants du personnel Daniela-Marisol, 6 ans et Denis, 3 ans (qui vient d’hériter d’un sac de fringues trop petites) avec qui Georges joue depuis une bonne heure (les 1ers enfants salvadoriens ou presque) ; le tout planté dans un décors de village de pêcheurs aux visages gentiment burinés par le soleil, la mer et le vent. Des barques multicolores. Pas trop touristique. Du poisson frais grillé pas cher du tout. Une très belle plage. Une réserve naturelle où il y a certaines périodes de l’année de grosses tortues. Et il y a même une clinique podologique capable de me soigner mes récurrents ongles incarnés. Mais Yannick râle, bougonne, grogne…que se passe-t-il ? Serait-ce l’achat sur internet de nos billets retour ?

16h01 - Sonsonate, calle principale, dans la voiture, par-dessus Georges qui dort sur mes genoux. Avec la musique des vendeurs de la rue.
J’ai oublié de mentionner ce matin (dans nous avons tout ce matin pour être heureux) ma rencontre avec une nonagénaire vendeuse de bracelets, chouchou et bijoux. Je n’achète rien mais je me dis qu’avec elle je vais trouver de la pommade d’aloé Vera fabriqué ici, parce que c’est le pays. (recommandée par Alex l’hôtelier de Marseille qui a eu pitié de ma lèvre tuméfiée. Ça marche pour toutes les brûlures, m‘assure-t-il). Bref, elle n’en a pas, elle aussi a pitié et me dit qu’elle part en chercher. Elle revient sans la pommade mais direct avec la branche. On la coupe de là coule un lait qui a l’inverse de la noix de cajou hydrate, soigne apaise. C’est un peu tard, presque une semaine après mais de toute façon j’ai encore mal et je ne sais pas quoi faire (j’ai déjà essayé il y a deux jours sous d’autres conseils, du beurre de cacao). La vieille dame refuse tout paiement alors je lui achète un chouchou marron tressé avec plein de petites croix en plastique cousues dessus. Pourquoi pas ! C’est pour toi, ça Claire.

Cette après-midi, il me faut parler de la sympathique podologue qui l’est devenue parce que sa sœur souffrait d’ongles incarnés et qu’elle ne trouvait jamais personne pour la soigner. C’est ça qu’on appelle attraper le taureau par les cornes. Sinon elle a un autre travail, c’est professeur d’espagnol au lycée. Il faut bien vivre. On a du mal à imaginer ça en France. Ici aussi, il y a une énorme décalage entre une toute petite minorité extrêmement riche et une grande majorité pauvre. Elle (la podologue) m’apprend aussi qu’elles sont trois sœurs toutes proches de la quarantaine, célibataires et sans enfants. Pourquoi parce qu’énormément de salvadoriens partent gagner un peu plus d’argent aux états-unis et se marient souvent avec des américaines. C’est le cas de leur trois frères.

20h57 - Barro de Santiago - front de mer, bruit du vent et d’orage en perspective.
Ah et ce qu’il y a dénervant, c’est que, bien que nous soyons dans le pays de l’aloé véra, tous les produits et crèmes vendues en pharmacie à base d’aloe vera (appelé ici Sabila) sont fabriqués aux États-Unis.

Bref, en deux mots, vraiment le Salvador on l’adore. C’est le pays le plus petit d’Amérique centrale mais avec la densité démographique la plus importante. Et c’est vrai que c’est un des pays où l’on a fait le plus de rencontres quotidiennes chaleureuses.

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